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"Black spider memos" : le prince Charles "déçu" par leur prochaine divulgation

Mauvaise nouvelle pour le prince Charles. La Cour suprême britannique a estimé ce jeudi matin que les lettres secrètes adressées par le prince de Galles à différents ministères en 2004-2005 devaient être rendues publiques. C’est l’épilogue d’une longue bataille judiciaire. Dans ces mémos, Charles donne son opinion sur divers sujets alors qu’un futur monarque doit rester politiquement neutre.
Article rédigé par Franck Mathevon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le Guardian avait demandé à la justice la publication de ces lettres © MaxPPP)

On les appelle les "black spider memos" en raison de l’écriture en pattes d’araignée du prince Charles. Il s’agit de vingt-sept lettres écrites par le futur Roi d’Angleterre à sept ministères différents en 2004-2005, sous Tony Blair. On n’en connaît pas le contenu mais on sait que Charles y exprime des opinions très personnelles. Il donne régulièrement son avis dans les domaines qui lui tiennent à cœur comme l’environnement ou l’éducation. D’où une possible ingérence dans les affaires politiques. En théorie, pourtant, un souverain règne mais ne gouverne pas et il ne doit surtout pas tenter d’influencer des ministres.

Le quotidien Guardian avait demandé à la justice la publication de ces lettres. En 2012, le gouvernement s’y était opposé. Aujourd’hui, la Cour suprême a donc tranché en faveur du Guardian. Cinq juges sur sept ont estimé qu’il était dans l’intérêt du public que ces notes soient divulguées. Le Palais (c’est-à-dire Clarence House qui parle au nom de Charles) se dit "déçu" que le respect de la vie privée n’ait pas prévalu.

Ces lettres ne seront pas dévoilées dans la journée, il faudrait attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Leur publication pourrait poser un sérieux problème constitutionnel. Charles ne sait pas tenir sa langue, contrairement à sa mère la Reine devenue experte, après 62 ans de règne, dans l’art de ne rien dire.

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