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BFMTV met fin à sa collaboration avec un consultant en jihadisme fiché "S"

Bon connaisseur des réseaux jihadistes, Romain Caillet est régulièrement sollicité par les médias. Problème : dans le passé, il a lui-même prôné le jihad et côtoyé des extrémistes musulmans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Expert des réseaux jihadistes, Romain Caillet est régulièrement sollicité par les médias (ici, sur BFMTV, en novembre 2015). (BFMTV)

La chaîne BFMTV ne fera plus intervenir Romain Caillet à l'antenne, indique un communiqué de la chaîne d'info, vendredi 6 mai. La veille, le magazine TéléObs avait en effet révélé que le consultant en jihadisme faisait l'objet d'une fiche "S" par les services antiterroristes, pour un passé pro-jihad.Considéré comme un des meilleurs experts sur le sujet, Romain Caillet est régulièrement sollicité par les médias – dont francetv info – sur l'Etat islamique et les milieux salafistes.

Romain Caillet "n'a pas jugé utile de préciser à la chaîne un certain nombre d'éléments importants de son passé, liés directement aux questions qu'il devait évoquer à l'antenne", explique la chaîne d'information en continu, pour motiver sa décision. "BFMTV le regrette. Dans ces conditions, Romain Caillet ne peut pas poursuivre son travail de consultant extérieur sur BFMTV". Contacté par l'AFP, Romain Caillet n'était pas immédiatement joignable pour commenter ces informations.

Il a renié ses convictions passées

Dans les années 2000, Romain Caillet, converti à l'islam, avait séjourné en Egypte où il intervenait sur les forums islamistes en faveur du jihad et fréquentait les milieux extrémistes. Il côtoyait notamment les frères Clain, dont l'aîné, Fabien, vétéran du jihadisme français, est la voix du message revendiquant les attentats du 13 novembre au nom du groupe Etat islamique. Mis en garde à vue à la Sous-Direction antiterroriste en janvier 2008, il a renié ses convictions passées, au cours d'un interrogatoire dont TéléObs s'est procuré le PV.

De ce passé controversé, Romain Caillet a hérité d'une fiche "S" à son nom, toujours active dans les services antiterroristes aujourd'hui, selon TéléObs. "Je savais qu'il y en avait une, mais je ne savais pas qu'elle existait encore", a commenté Romain Caillet au Parisien. "J'ai vécu dans le 8e arrondissement du Caire, à Nasr City, qui était comme un village où tout le monde se connaissait. J'ai croisé Jean-Michel Clain, mais beaucoup moins Fabien", a confirmé le chercheur, contacté par Le Figaro. "J'ai un ami depuis vingt ans qui était en effet proche des deux frères", a-t-il reconnu.

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