Cet article date de plus de treize ans.

Au moins 119 personnes sont emprisonnées pour avoir utilisé internet et 60 pays censurent le réseau, selon RSF

Un rapport de Reporters sans frontières publié vendredi à l'occasion de sa journée mondiale contre la cyber-censure, dresse un état des lieux de la liberté de l'information en ligne dans 10 pays qualifiés d'ennemis d'internet et 16 pays placés sous surveillance.A l'occasion de cette journée contre la cyber-censure, RSF a conçu un site spécifique.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Prix du Net-Citoyen a été attribué par RSF à Astrubal cofondateur du blog tunisien Nawaat. (Nawaat)

Un rapport de Reporters sans frontières publié vendredi à l'occasion de sa journée mondiale contre la cyber-censure, dresse un état des lieux de la liberté de l'information en ligne dans 10 pays qualifiés d'ennemis d'internet et 16 pays placés sous surveillance.

A l'occasion de cette journée contre la cyber-censure, RSF a conçu un site spécifique.

Si la Tunisie et l'Egypte ont été retirés de la liste des ennemis d'internet après la chute des gouvernements en place, ils restent sous surveillance au même titre que la Libye, selon l'organisation de défense de la presse. "Nous avons également placé sous surveillance trois démocraties - l'Australie, la Corée du Sud et la France - en raison de différentes mesures qui risquent d'avoir des conséquences négatives pour la liberté d'expression en ligne et l'accès au web", a indiqué Jean-François Julliard, son secrétaire général.

A l'occasion de cette journée contre la cyber-censure, RSF a conçu un site spécifique sur lequel les internautes peuvent télécharger le pictogramme représentant la défense de la liberté d'expression en ligne. Ils peuvent aussi visionner un film réalisé pour l'occasion par l'illustrateur français Joel Guenoun et consulter la carte des trous noirs du web.

Prix du Net-Citoyen à Astrubal cofondateur du blog tunisien Nawaat
Le prix Reporters sans frontières du Net-Citoyen 2011 a été attribué à Astrubal, cofondateur du blog tunisien Nawaat.

"Aujourd'hui plus aucun média ne peut faire l'impasse sur les nouvelles sources d'informations que sont les réseaux sociaux, les sites de partage de vidéos", a estimé Jean-François Julliard, ajoutant que "ce sont parfois les seules sources d'information que l'on a".

Quant à Astrubal, interrogé sur cette forme de journalisme citoyen, il a enfoncé le clou, soulignant que "l'exemple de la Tunisie, de l'Egypte et de la Libye avait démontré qu'on ne pouvait plus ignorer ces nouvelles sources d'information".

"Ce n'est pas contraire à la déontologie journalistique que de dire: 'Voilà la source dont nous disposons', tout en indiquant les conditions d'obtention des informations", a-t-il ajouté.

William Echeckson, en charge de la liberté d'expression chez Google, partenaire du prix, a indiqué qu'actuellement, il y avait plus de 25 pays où les produits Google n'étaient pas accessibles, jugeant qu'"avec la liberté, est aussi venue la répression".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.