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Affaire Bettencourt : mobilisation autour de Mediapart et du Point

Alors qu'Edwy Plenel, le directeur du site d'information, a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation après la décision de la Cour d'appel de Versailles qui ordonne le retrait des enregistrements Bettencourt, d'autres médias se disent prêts à leur donner asile. Et des élus se mobilisent.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Mediapart Autre)

"Si les enregistrements censurés demandent l'asile politique à Rue89, ils seront les bienvenus ! " a lancé Pascal Riché, cofondateur de Rue89, dans un article publié sur le site web de ce média. Et il estime qu'il s'agit "clairement " d'un "acte de censure judiciaire, comme rarement on en a connu en France depuis des années".

Arrêt sur Images est sur la même ligne.

D'autres, plus discrètement, ont agi. Ainsi, l'ensemble du dossier de Mediapart se retrouve-t-il entièrement - et gratuitement -téléchargeable sur Pirate Bay. Ce qui représente la bagatelle de 95 articles et 83 fichiers sons... Des dizaines de sites-miroirs permettent également le téléchargement. Une liste se trouve ici.

Noël Mamère, le député-maire EELV de Bègles s'est dit "comme tous les écologistes, atterré par cet arrêt de la Cour d'appel de Versailles, disproportionné et directement politique".

Mediapart mais aussi Le Point doivent retirer de leur site, sous huit jours, tous les articles citant ces documents audio, ainsi que les enregistrements eux-mêmes, sous peine d'une amende de 10.000 euros par jour de retard. La Cour d'appel de Versailles a également condamné l'hebdomadaire et le site internet à verser chacun 20.000 euros de dommages et intérêts à Mme Bettencourt et 1.000 euros à son ancien gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre.

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