Lors de ses voeux, François Bayrou souhaite redonner le moral aux Français malgré la crise
Mardi 3 janvier, François Bayrou a présenté ses voeux à la presse et au-delà aux Français. Selon le candidat du MoDem, la démoralisation du peuple est l'une des causes du mal français. Il a exprimé ses réserves par rapport au projet de TVA sociale.
En 2007, François Bayrou avait sorti le bazooka pour ses voeux. Il tirait à boulets rouges sur TF1, accusé par lui de favoriser un duel Sarkozy/ Royal. L'idée était surtout d'instiller dans les esprits qu'il était un troisième homme possible.
Bon moral
Pas d'artillerie lourde cette année. Il n' a pas besoin de rappeler au monde qu'il existe. M. Bayrou se montre apaisé et débute par un peu d'humour. "Les voeux sont un marathon. Nous nous y sommes pris assez tôt cette année pour que vous ne soyez pas encore lassés", plaisante-t-il.
"Pour l'instant, on est en avance sur notre tableau de marche", commente un cadre du MoDem qui a fait toutes les campagnes centristes depuis 1974. " On a un candidat de gauche qui a raté son entrée en campagne. Et le candidat-président a beau parler, ça n'adhère pas. Ca va plutôt bien. L'idéal serait de dépasser le seuil des 15% dans les sondages en février", poursuit-il.
Le candidat centriste a donc le moral. Cela tombe bien, c'est ce qu'il souhaite aux Français pour 2012. "La France est un pays démoralisé! Et le moral, pour les personnes comme pour les peuples, c'est la moitié de la guérison. Le premier devoir de celui qui sera élu, le 6 mai prochain, c'est de redonner le moral à tout le peuple français", déclare M. Bayrou.
"Ceux qui sont comme il faut"
Et il espère bien sûr être cet homme là. Il reprend ses thèmes de campagne. Il défend son idée de produire en France. "J'ai été frappé de toutes ces réactions de petits marquis. C'était comme si j'avais prononcé un gros mot", ironise t-il. Le président du MoDem en appelle une nouvelle fois à ce qu'il appelle une majorité de courage, "parce qu'un peuple divisé ne peut rien, et un peuple uni, rien ne lui résiste".
Et M. Bayrou de citer un poète béarnais pour définir la frange de la population susceptible d'être séduit par son discours. "Los de qui caü". Ce qui se traduit par "ceux qui sont comme il faut".
Réserves sur la TVA sociale
Enfin, le candidat a exprimé ses "réserves" par rapport au projet de TVA sociale. "Qui peut prétendre qu'une augmentation de 5 points de la TVA n'aurait pas d'effets sur le pouvoir d'achat des salariés. Ou alors on décide que l'entreprise compensera par une hausse des salaires, mais alors le coût du travail ne changera pas", déclare t-il. Mais il concède qu'il y a débat au sein de son équipe. On sait que Jean Arthuis, rallié au mois de septembre, est un fervent partisan de la TVA sociale.
Le premier grand déplacement de la campagne du candidat Bayrou est prévu le 19 janvier à Dunkerque. Mais il pourrait y en avoir un autre d'içi là.
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