Loi Travail : mobilisation en hausse, de nouvelles manifestations annoncées
La réécriture du projet de loi Travail par le gouvernement n'a visiblement pas calmé la colère. Ce jeudi, salariés, lycéens et étudiants étaient plus nombreux à battre le pavé que lors des deux précédentes journée d'action. La CGT et Force Ouvrière revendiquent "plusieurs milliers d'arrêts de travail" et surtout 1,2 millions de manifestants dans les 250 rassemblements organisés en France. Les autorités en annoncent presque trois fois mois (390.000). Pour Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, "le mouvement monte en puissance".
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Lors de précédente journée de mobilisation, le 9 mars, les organisateurs avaient annoncé environ 450.000 manifestants, deux fois moins pour les autorités. Les rassemblements de ce 31 mars ont mobilisé mais ils ont été particulièrement tendus notamment à Paris, Rennes où les affrontement ont duré sept heures selon France Bleu Armorique, ou encore Nantes. Au total, une centaine de personnes ont été interpellées et les CRS mobilisés pour encadrer les rassemblements ont du faire usage à de nombreuses reprises de gaz lacrymogènes.
A Grenoble, peu avant 22 heures ce jeudi, les policiers ont du disperser des manifestants qui ont jeté des projectiles sur le commissariat de la ville. "Des anarchistes, pas des lycéen ou des étudiants" a précisé sur France Info, le commandant de police Guillaume Josserand.
Cette journée de grogne s'est aussi traduite par pas mal de perturbation dans les transports, aux guichets des préfectures et des services publics mais encore à l'Opéra de Paris ou à la Tour Eiffel dont l'accès est resté fermé toute la journée. Dans la fonction publique, on a recensé entre 5 et 7% de grévistes. Au Sénat, les sénateurs communistes ont montré leur soutien aux manifestants d'une manière oriiginale. Ils ont brandi des pancartes rouges sur lesquelles il était écrit "Loi Travail, non merci !".
Deux nouvelles journées d'action annoncées
Ce jeudi soir, la CGT a déjà appelé à d'autres actions, avec FO, Solidaires, la FSU, l'UNEF, la FIDL et l'UNL. Dans un communiqué, le syndicat appelle à deux journées de mobilisation la semaine prochaine. Le mardi 5 avril, en direction des parlementaires et le samedi 9 avril et pourquoi pas après. La CGT entend obtenir "le retrait du texte de nouveaux droits sociaux". La centrale syndicale estime que "le gouvernement doit retirer son texte". "Inutile de s'entêter plusieurs semaines comme pour la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité et les mesures d'état d'urgence."
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