La fracture profonde de la majorité
Au lendemain du passage en force de la loi Macron à l'Assemblée, la division est bien marquée entre le gouvernement de Manuel Valls et les dissidents de gauche, notamment socialistes.
Le Premier ministre est toujours en colère. Après avoir dû utiliser l'article 49.3 pour faire passer en force la loi Macron, puis subir la motion de censure lancée par la droite, Manuel Valls en veut toujours aux frondeurs de gauche qui ont voulu voter contre le projet du ministre de l'Économie.
"Se sont conjugués immobilisme, conservatisme, irresponsabilité, infantilisme, et ma responsabilité, celle du gouvernement et d'une immense majorité de députés socialistes, c'était de faire en sorte que ce texte soit adopté", a lancé le Premier ministre, ce mercredi 18 février dans l'hémicycle.
Des sanctions contre les frondeurs ?
Aujourd'hui, la plupart des frondeurs font profil bas mais assument leur désaccord. "Moi, je respecte les convictions d'Emmanuel Macron, de Manuel Valls, donc je leur demande de respecter les nôtres", juge le député socialiste Laurent Baumel. "Il n'y a pas d'un côté ceux qui auraient des visions d'intérêt général et d'un autre, ceux qui auraient des postures médiocres", dit-il. Martine Aubry est sortie de son silence et a condamné le passage en force de la loi Macron.
Les tensions sont palpables, et les députés qui soutiennent le gouvernement demandent déjà des sanctions contre les dissidents.
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