Liliane Bettencourt met de l'ordre dans ses affaires... et paie de moins en moins d'impôts
Des nouvelles de Liliane Bettencourt ? Le feuilleton politico-familial, qui a défrayé la chronique pendant un an, semble n'être plus qu'un lointain souvenir. A en lire l'entretien dans le Figaro du jour, l'héritière de L'Oréal vit aujourd'hui en paix.
Elle s'est réconciliée avec sa fille, François Meyers-Bettencourt. Un accord a été signé le 6 décembre dernier, entre la mère, la fille, le photographe François-Marie Banier, et le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, qui a pris la tangente. Accord confidentiel, comme il se doit. Qui a mis fin, tout de même, à nombre de poursuites (voir articles précédents). Seul le volet politique de l'affaire est encore en cours d'instruction.
Et puisque la dame semble décidément bien disposée, Le Figaro explique que “tous les avoirs qui s'étaient égarés à l'étranger ont été rapatriés en attendant que Bercy envoie la facture fin juillet”, qui sera “évidemment immédiatement payée”.
Sur ce volet fiscal, le Canard enchaîné se fait bien plus incisif. “En décembre 2010, Liliane Bettencourt a discrètement rapatrié ses avoirs à l'étranger (...) soit 200 millions d'euros. Reste à négocier avec le percepteur une pénalité raisonnable (...) Elle devrait avoisiner les 35 millions.”
_ Pour arriver à ces 200 millions, l'hebdomadaire ajoute la valeur estimée de l'île d'Arros, aux Seychelles (120 millions) et 80 millions stockés dans deux banques suisses - que Patrice de Maistre voulait “exfiltrer vers Singapour”.
Et le Canard enchaîné va plus loin. Avec la réforme de l'ISF - dont le seuil a été augmenté - et la prochaine suppression du bouclier fiscal, Liliane Bettencourt ne sera pas vraiment perdante : “sa ponction fiscale sera divisée par quatre, passant -pour l'impôt sur le revenu et l'ISF - de 40 millions à 10 millions. A comparer avec des revenus tournant autour de 250 millions”. Ce qui donne un taux d'imposition de 4%. “Soit le taux appliqué à un contribuable touchant 1.300 euros net par mois”, commente le journal.
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