Fraises, cerises, melons... Depuis quelques mois, le phénomène a pris une ampleur considérable. Des dizaines de tonnes disparaissent pour être revendues au marché noir.
France 2 a rencontré un arboriculteur qui vient de se faire voler trois tonnes de cerises. "Immaginez-vous des cueilleurs sous les arbres la nuit. Vous pouvez passer à deux mètres, vous ne les voyez pas. Ils cueillent et après une heure ils viennent avec les camionnettes et ils chargent", témoigne Denis Steinmetz, producteur de cerises en Alsace.
Dans son cas, les voleurs ont agi en pleine nuit en deux heures à peine. Pour s'éclairer, ils se sont servis des phares de leurs voitures. Les grillages et autres caméras de surveillance n'ont pas été dissuasifs. Le préjudice est de 15 000 euros. "J'ai travaillé pour rien", déplore l'homme.
La lutte s'organise
Aujourd'hui, tous les fruits se volent. Dès qu'ils sont mûrs en été, les voleurs agissent. Volée, une productrice de fraises organise maintenant des rondes en voiture avec son mari pour surveiller son exploitation.
Les fruits volés sont ensuite revendus à bas prix sur les marchés. Pour lutter contre ce trafic, il existe une police rurale qui surveille les champs, mais aussi des contrôles de gendarmerie. Aujourd'hui dans 60 départements, dès qu'un vol est signalé, la gendarmerie envoie un SMS à chaque agriculteur pour qu'il fasse preuve de vigilance.
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