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Les ventes de Renault plongent

Le groupe Renault a publié ses résultats commerciaux ce matin. Ses ventes 2008 chutent de 4,2% alors qu'il tablait sur une augmentation de 10% en début d'année. Le mois de décembre plombe sévèrement le résultat avec un recul dépassant les 28%.
Article rédigé par franceinfo
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Chronique d'une correction annoncée. Le groupe Renault (Renault, Dacia et Samsung) a dévoilé le chiffre de ses ventes sur l'année 2008. Et le souvenir de l'euphorie sautant avec les bouchons de champagne du premier janvier 2008 s'apparente à une douloureuse gueule de bois.

Sur l'année, le groupe enregistre une baisse de 4,2% de ses ventes mondiales, à 2.381.476 véhicules. A comparer avec les prévisions d'il y a un an, où Renault pensait entamer une triomphale ascension de 10%. En 2007, elles avaient progressé de 2,2% à 2,485 millions de véhicules : “L'ampleur de la crise qui touche le secteur automobile et la chute brutale de nos principaux marchés nous ont amenés à revoir en cours d'année nos ambitions de croissance pour 2008”, euphémise Patrick Blain, directeur commercial.

Décembre noir

Et le profil de l'année 2008 se retrouve dans les courbes de ventes. Elle commence en fanfare, avec des ventes qui bondissent encore de 7,3% en avril par rapport à l'année précédente. A partir du mois de mai, elles commencent à s'essouffler sur toute l'Europe (sur l'année, les ventes ne reculent que de 0,3% en France, contre 11,8% dans le reste de l'Europe).
La véritable dégringolade se produit en octobre avec une accélération de la chute en Europe, et des marchés “émergents” (Russie, Brésil, Roumanie, Turquie) qui emboîtent le pas.
Les résultats de décembre viennent donner l'estocade, avec un recul des ventes mondiales de 28,5% pour les utilitaires légers.

Seule consolation dans ce sombre tableau, Renault souffre un peu moins que les autres, puisque sa part de marché a légèrement progressé à 3,64% (contre 3,6% en 2007). Une tendance que le constructeur espère consolider en 2009 avec de nouveaux monospaces et des véhicules à bas coûts de Dacia.

Grégoire Lecalot, avec agences

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