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Les stock options de la Société générale : "inadmissible" pour Sarkozy

Après Bernard Thibault et le PS, ce sont Xavier Bertrand, Luc Chatel et finalement Nicolas Sarkozy lui-même qui trouvent "indécente" cette disposition votée cette semaine par le conseil d'administration de la banque. Les principaux cadres se voient attribuer plusieurs milliers de stock options.
Article rédigé par franceinfo
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En pleine mobilisation sociale, l'information ne pouvait pas passer inaperçue. Ce matin, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel a trouvé indécent l'octroi de stock options aux dirigeants de la Société Générale. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, trouve cela "un peu bizarre, il y a besoin d'explication".
_ Jusqu'au chef de l'Etat qui, ce matin à Bruxelles, a estimé que "les bonus, les stock-options, les rémunérations
exceptionnelles, ce n'est pas admissible quand il y a des aides
publiques"

Hier, plus logiquement, Bernard Thibault, le patron de la CGT a dénoncé cette pratique. "Il y a déjà l'inéquité aujourd'hui, à la fois dans les politiques publiques, mais aussi le comportement des entreprises.", a-t-il déploré.
La banque a largement bénéficié du plan de sauvetage de 360 milliards du système bancaire de cet automne. Elle est aussi candidate au plan de recapitalisation à venir.
_ Un avantage en échange duquel les dirigeants de la banque s'engageaient à ne pas s'attribuer de bonus. Mais les stock options, n'est-ce pas du bonus ?

Dans un communiqué sorti mercredi, la banque annonçait que son conseil d'administration approuvait l'octroi de stock-options à ses mandataires sociaux. Le président du groupe, Daniel Bouton, se
verra attribuer 70.000 stock-options, le directeur général Frédéric Oudéa en recevra 150.000. Didier Alix et Séverin Cabannes, tous deux directeurs généraux délégués, se verront quant à eux attribuer 50.000 stock-options.
_ Des options dont le prix est aujourd'hui de 24,45 euros. Mais dans trois ans quand ces options pourront être levées, qui sait à combien sera le cours de l'action? Certainement bien plus. Du coup, ces options permettront une plus-value de plusieurs millions d'euros à ces mandataires sociaux.

La Société Générale, pour tenter de calmer quelque peu la polémique, a annoncé en début d'après-midi que ses quatre dirigeants ne "lèveront" pas leurs stock-options tant que la banque recevra des aides de l'Etat.

Anne-Laure Barral avec agences

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