Les soldes flottants seront maintenus l’an prochain
Christine Lagarde et Frédéric Lefebvre l'on annoncé de concert dans un communiqué. Le gouvernement va " poursuivre, pour l'année 2011, l'application des soldes flottants *". La ministre de l'Économie et le secrétaire d'État au Commerce et à la consommation suivent ainsi les recommandations d'un rapport réalisé par l'Institut français de la mode (IFM) et le Crédoc, selon lequel "le mécanisme des soldes flottants et les promotions, sans déstabiliser les circuits commerciaux habituels, ont permis de dégager un chiffre d'affaires supplémentaire de plus de 120 millions d'euros dans le secteur de l'habillement depuis un an et demi (dont 93 millions d'euros pour les seuls soldes flottants)", précise le communiqué.
_ L’intérêt est également du côté des consommateurs, selon le gouvernement, qui avance que pour 56% de consommateurs, les soldes représentent " une nécessité budgétaire ". Et de s’appuyer toujours sur une enquête de l'IFM menée en octobre et selon laquelle 71% des consommateurs soutiennent les soldes flottants.
Mais dans la profession, tout le monde ne partage pas cet enthousiasme, certains commerçants estimant que les soldes flottants pèsent au contraire sur leur chiffre d'affaires et trompent le consommateur, qui ne sait plus au final quel est le juste prix. "Je suis atterré" par cette décision, réagit sur France Info Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l'habillement, qui regroupe 44 812 boutiques dans tout le pays. "Si quelqu’un achète un vêtement dans le courant de l’année et que trois jours après il est en solde flottant, il a l’impression qu’on l’a volé, et il a bien raison de le penser", explique-t-il.
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La Loi de modernisation de l'économie (LME) d'août 2008 a raccourci à cinq semaines les soldes d'été et d'hiver, permettant aux commerçants de choisir deux semaines supplémentaires dans l'année, dits soldes flottants.
Cécile Mimaut, avec agences
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