Les sites d'Airbus bloqués ce matin
Selon Force ouvrière, majoritaire à Airbus, la grève a été suivie à 80% dans les usines toulousaines d'Airbus, dont les entrées ont été bloquées tôt dans la matinée par des syndicalistes et des salariés, et sur le site de Méaulte (Somme), devant être repris par le groupe français Latécoère.
Plus de 1.500 salariés se sont mobilisés, selon les syndicats, devant le
site de Saint-Nazaire Ville, qui doit également être cédé à Latécoère, et ceux de Saint-Nazaire Gron et Nantes (Loire-Atlantique). Sur les sites nazairiens, FO a fait état d'une participation à la grève “de 85 à 90%”.
La direction d'Airbus a évalué le taux de grévistes à 60 % à Toulouse, 65% à Méaulte, 50% à Saint-Nazaire, et 40% à Nantes. Elle a également fait état de manifestations regroupant quelque 1.500 manifestants devant les usines toulousaines.
Les portes sont closes et les entrées bloquées pendant quatre heures, de 7 h 30 à 11 h 30.
C'est l'annonce en début de semaine de la création par Airbus d'une filiale, German Aerostructures Company, qui a mis le feu aux poudres en France. Elle regroupe trois des quatre sites allemands de l'avionneur, laissant entendre qu'ils demeureraient dans le giron d'EADS, la maison-mère d'Airbus, alors que les négociations pour la cession de certains sites français sont bien avancées. Ces discussions concernent les usines de Méaulte (Somme) et Saint-Nazaire ville (Loire-Atlantique), qui seraient reprises par le Toulousain Latécoère et du site de Filton, en Angleterre, dans le viseur du Britannique GKN.
“Depuis le début, nous nous opposons au plan de vente des sites car il ne répond pas à la situation industrielle d'Airbus. Nous sommes pour l'égalité de traitement entre les Allemands et les Français, aucune vente, nulle part”, s'insurge Alain Milhau, délégué syndical CGT. “Le fait que Boeing revienne sur son modèle industriel en reprenant en main des usines aérostructure
Les syndicats français ne souhaitent pas en rester là. Ils ont décidé de prolonger leur mouvement d'aujourd'hui par une autre grève de deux heures mardi prochain.
Grégoire Lecalot, avec agences
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