Les producteurs de nougat de Montélimar veulent obtenir une "IGP"
Pour protéger leur savoir-faire, les fabricants de nougat se sont associés pour demander une IGP, indication géographique protégée
Sur l'aire de Montélimar (Drôme), la plus fréquentée d'Europe, la confiserie occupe une place de choix. Passage presque obligé pour les touristes dans le plus gros point de vente de la filière nougat. Un nom, un territoire indissociable. Une réputation acquise, mais aujourd'hui mise à mal : chez ce producteur historique de la fameuse confiserie, la recette originale est bien sûr respectée à la lettre : sucre, amande, blanc d'oeuf et miel, et c'est comme ça depuis le XVe siècle.
Pas de dispositif juridique pour prévenir les fraudes
Mais le nougat attire les convoitises d'autres fabricants. Ici, un produit élaboré en Hollande, à la Montélimar, drapeau tricolore bien en évidence et image de Provence sur le paquet. Voilà pour le marketing. Quant à sa composition, "le miel est en toute dernière position de la composition, derrière les arômes", explique François Roelens, directeur de Nougat Chabert et Guillot. "Cela veut dire que c'est des traces de miel. Or, le code d'usage du nougat de Montélimar dit qu'il faut 25% de miel. En France, un produit comme ça serait interdit, mais en France et en Europe on n'a pas les moyens juridiques pour se défendre contre de telles fraudes", déplore le chef d'entreprise.
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