Les prix de l'essence flambent

La faute à la flambée des cours du pétrole... Les tensions dans les pays du Moyen-Orient, particulièrement en Libye, ont accéléré la tendance. Le baril de Brent de la Mer du Nord cotait 116,85 dollars aujourd'hui vers 15h30, non loin de son pic du 24 février (119,24 dollars), qui était un plus haut depuis août 2008.

Résultat sans appel : jamais le litre d'essence à la pompe n'a été aussi cher. Record battu, depuis celui établi en juin 2008.

La semaine dernière, le litre de super sans plomb 95 s'est vendu 1,5067 euro ; le record de juin 2008 était à 1,4971. Le litre de super sans plomb 98 a quant à lui atteint 1,5417 euro, franchissant là-aussi le plus haut de 1,5326 euro établi en juin 2008.

Quant au gazole, il est un peu en retrait : son prix a tout de même progressé à 1,3513 euro le litre. Ce carburant, le plus vendu en France (78% de la consommation), reste cependant à quelque 10 centimes de son record historique du 30 mai 2008 (1,4541 euro/litre).

Et il n'y a aucune raison que cela s'arrête : “le brut continue de monter, donc on ne voit pas les prix à la pompe baisser dans l'immédiat”, concède pudiquement Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolière (Ufip).

L'association de consommateurs CLCV a demandé un allégement fiscal pour les Français qui sont obligés d'utiliser leur voiture pour aller travailler.

Le gouvernement ne semble pas encore prêt à faire de tels gestes fiscaux.
Samedi, le Premier ministre François Fillon s'est contenté de demander à la ministre de l'Economie Christine Lagarde de mobiliser ses services pour vérifier qu'il n'y a pas d'abus dans la répercussion de l'envolée des cours du pétrole sur les prix à la pompe.