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Les préfets méritants touchent aussi des "bonus"

Tandis que l'attention est essentiellement focalisée sur les émoluments des grands patrons, ce sont désormais les préfets et sous-préfets qui toucheraient d'astronomiques bonus. Au résultat. Comme dans une classique entreprise privée... _ Cette "indemnité de responsabilité" a été créée par un décret de novembre 2008. Elle pourrait atteindre jusqu'à 66.000 euros par an, dévoile {Le Parisien} ce matin. Mais le ministère de l'Intérieur corrige : ces primes aux résultats ne sont "pas des bonus"...
Article rédigé par franceinfo
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Des hauts représentants de l'État, gratifiés au mérite, comme l'employé méritant d'une entreprise privée... Ces superprimes, pouvant atteindre 41.000 euros pour un sous-préfet et 66.000 euros pour un préfet, seraient versées, depuis la fin de l'année 2009, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France. En toute discrétion !
_ Leurs modalités d'attribution ont été fixées par le décret du 6 novembre 2008.

Sentant venir la polémique, le ministère de l'Intérieur a aussitôt fait savoir que ces primes n'avaient rien à voir avec les bonus distribués dans le monde de la finance. Ces sommes, intégralement soumises à l'impôt, ajoute le ministère, s'ajouteraient au salaire des 126 préfets et 450 sous-préfets actuellement en poste, en fonction des objectifs atteints, en terme de sécurité publique, de sécurité routière et d'aide à l'accès ou au retour à l'emploi. Selon Le Parisien, le salaire moyen d'un préfet tournerait autour des 8.000 euros par mois. Les sous-préfets eux débuteraient à 3.600 euros par mois, pour atteindre les 7.000 en fin de carrière.

Interrogé par le quotidien, Olivier Boisteaux, responsable du
syndicat indépendant des commissaires de police, estime qu'il s'agit du "système
des bonus bancaires appliqué à la fonction publique" et pense que "ce système de
primes pourrait pousser les fonctionnaires à falsifier les statistiques ".

Ce système de gratification pourtant devrait être amené à s'étendre. Selon Le Parisien, il devrait s'appliquer dès la fin de cette année aux haut-fonctionnaires tels les directeurs départementaux de l'équipement ou de l'agriculture. Mais certains corps, comme celui des commissaires de police, souhaiteraient aussi bénéficier de ce dispositif.

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