Les pilotes de ligne appelés à la grève du 3 au 30 mai
Le SNPL, majoritaire dans les compagnies françaises, se
lance à l'assaut de la loi réglementant le droit de grève. La loi contestée
avait été défendue par l'UMP Eric Diard, en 2012. Elle oblige les personnels à se positionner 48 heures avant un mouvement. Selon le syndicat des pilotes, les directions des compagnies aériennes en profitent
pour remplacer des grévistes par des "pilotes
venus d'autres pays d'Europe."
Une "atteinte au droit de grève"
L'obligation de se déclarer deux jours avant le début d'un conflit permet
aux compagnies aériennes d'améliorer leur communication auprès des passagers
sur les vols maintenus ou pas. Pour le SNPL, des entreprises du transport
aérien se servent surtout des prévisions
pour compléter les trous dans les tableaux de service et vider la grève de sa substance. Le président
du premier syndicat de pilotes, Yves Deshayes, cite l'exemple du dernier
conflit chez Easy Jet :
"Avec 85% de grévistes, il n'y a eu aucune annulation
de vol, aucun retard parce que la compagnie avait remplacé tous les pilotes
travaillant en France."
Une grève annoncée pour le mois des ponts
Le SNPL a lancé un préavis de grève du 03 au 30 mai,
pendant quelques heures chaque jour, afin "d'empêcher le détournement du droit de
grève" et il prévient :
"Nous, on est disposés à assurer tous les vols, mais
il y aura de gros retards."
Air France est la première compagnie concernée par le
préavis, mais pas la seule. La direction indique qu'elle n'est pas en mesure, pour le moment, de prévoir les conséquences de cet appel syndical.
Le mois de mai est marqué, pour certains salariés, par la
possibilité de faire deux ponts, en plus de celui du premier mai. Il y a
traditionnellement celui de l'Ascension, à partir du 29 mai et auparavant,
celui du jeudi 8 mai.
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