Les pertes massives dues à des transactions non autorisées d'un trader ont provoqué la chute d'Oswald Grübel .
Le directeur général de la première banque suisse a donné sa démission suite à l'affaire de fraude portant sur 2,3 milliards de dollars commise par un trader à Londres.
Oswald Grübel a quitté ses fonctions à la tête d'UBS. Le conseil d'administration du numéro un bancaire suisse l'a acceptée. La banque l'a annoncé, ce samedi, dans un communiqué.
Sergio P.Ermotti, responsables des affaires de la banque en Europe, Asie et Afrique, assumera la position de CEO par intérim avec effet immédiat, précise le communiqué.
Kaspar Villiger, président d'UBS, a indiqué dans le communiqué que "le Conseil regrette la décision d'Oswald Grübel. Ce dernier estime qu'il est de son devoir d'assumer la responsabilité pour la récente affaire concernant les opérations de négoce non autorisées".
"Cette décision témoigne de la fermeté de ses principes et de son intégrité" a ajouté le président d'UBS, précisant que "durant la durée de son mandat, il est parvenu à redresser l'entreprise de manière impressionnante et renforcé UBS à la base".
Oswald Grübel "se retire de ses fonctions après avoir aidé UBS à devenir l'une des banques les mieux capitalisées au monde" a-t-il assuré.
La banque suisse a été éclaboussée par la fraude d'un de ses traders qui lui a coûté 2,3 milliards de dollars. Kweku Adoboli, le trader d'UBS inculpé de la fraude est actuellement maintenu en détention à Londres.
"Le Conseil d'administration est profondément déçu par la perte découlant des opérations de négoce non autorisées et il apportera tout son soutien à l'enquête indépendante", ajoute par ailleurs le communiqué d'UBS.
"Il fera en sorte que des mesures d'accompagnement seront mise en place pour empecher qu'un tel cas puisse se produite à nouveau à l'avenir".
La banque suisse UBS avait entamé mercredi à Singapour une série de réunions de son conseil d'administration, tenue dans le plus grand secret.
Vendredi, Oswald Grübel, avait affirmé qu'il avait toujours la confiance du conseil d'administration du groupe, malgré la fraude et les rumeurs faisant état de son prochain départ, selon un quotidien suisse Cash.
Interrogé à Singapour où se trouve l'un de ses plus grands actionnaires, le fonds souverain GIC qui détient 6,41% d'UBS , pour savoir s'il avait toujours le soutien du conseil d'administration, Oswald Grübel avait répondu: "oui, toujours", avait précisé le journal économique.
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