Les paradis fiscaux dans le collimateur de Paris et Berlin
Faire le ménage dans la liste noire des paradis fiscaux de l'OCDE, y inscrire la Suisse pour sa coopération insuffisante en matière fiscale, élargir la directive européenne sur la lutte contre la fraude fiscale sur les revenus de l'épargne…
Telles sont les préconisations émises ce midi par le ministre français du budget Eric Woerth et son homologue allemand Peer Steinbrück à l’issue d’une réunion d'une quinzaine de pays de l'OCDE, à laquelle la Suisse et le Luxembourg, adeptes du secret bancaire, ont renoncé à participer.
Ce matin, Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait sur les conséquences de la crise devant les députés européens à Strasbourg, a également dénoncé le rôle des paradis fiscaux. Le président de la République et président en titre de l'Union européenne a exposé les grands principes qui doivent, à son avis, refonder le système financier et économique mondial et a espéré que la réforme de l'architecture financière qu'il prône concerne aussi les pays européens, y compris le Luxembourg. "Je compte sur le soutien du Luxembourg pour que l'architecture financière soit profondément repensée, à l'extérieur de notre continent et à l'intérieur de notre continent, les deux", a déclaré le chef de l'Etat.
"Nous voulons parvenir à une liste noire des paradis fiscaux, officielle, partagée par la communauté internationale, d'ici l'été ou la fin du printemps 2009", a souligné aujourd'hui le ministre français du Budget.... Une liste de paradis fiscaux non coopératifs sur laquelle ne figurent actuellement que trois nom : Monaco, Andorre et le Liechtenstein.
Cécile Mimaut, avec agences
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