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Les marchés financiers restent nerveux mais "il faut garder la tête froide" selon François Baroin

Les bourses européennes continuent leur chute vertigineuse. A Paris, le CAC 40 signe aujourd'hui sa 10ème séance consécutive de baisse. Dans ce contexte de très forte tension sur les marchés financiers liée à la crise des dettes souveraines et aux craintes sur la croissance mondiale, François Baroin, le ministre français des Finances relativise.
Article rédigé par franceinfo
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La Bourse de Paris s’est une nouvelle fois effondrée aujourd’hui. Le CAC 40 a abandonné 1,26%.
Il finit à un nouveau plus bas depuis juillet 2009 et signe sa dixième séance consécutive de baisse, du jamais vu depuis la création de l'indice CAC 40 en 1987.
L’indice français a cédé 41,79 points à 3.278,56 points.
La Bourse de Londres a terminé en baisse de 2,71%, après une chute de plus de 3% hier.
_ L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort s’est effondré.
Une très forte baisse de 2,78% à 6.236,16 points, contre 7.414,76 points hier à la clôture. C’est son plus bas niveau depuis octobre 2010.

“Les inquiétudes quant à la croissance mondiale et l'absence de facteurs de soutien clairement identifiés placent les marchés financiers sous pression (...) La baisse risque de se poursuivre jusqu'à ce que des éléments susceptibles de raffermir la confiance se matérialisent. Nous ne les attendons pas avant septembre au mieux”, prévient CM-CIC Securities dans une note.

Invité de France Info, François Baroin a indiqué que les marchés financiers ne doivent pas douter de la détermination des Européens à mettre en œuvre le nouveau plan de sauvetage de la Grèce.
_ Le ministre français des Finances a souhaité que la déclinaison dans chaque pays de ce plan européen soit effectuée le plus rapidement
possible et, plus globalement, que soit réduit le temps de latence entre les prises de décision des chefs d'Etat et de gouvernement et leur approbation par les Parlements.

François Baroin : "il faut garder la tête...par FranceInfo

Les marchés sont dans l’angoisse, pourtant, ce midi, les chiffres de l’emploi publiés aux Etats-Unis sont meilleurs.
Selon le département du Travail, l'économie américaine a créé 117.000 emplois non-agricoles en juillet, contre 85.000 attendues en moyenne par les économistes.
Les créations d'emplois de mai ont été révisées à 53.000, soit plus du double de l'estimation précédente, et celles de juin à 46.000 contre 18.000 annoncées dans un premier temps il y a un mois.
Le taux de chômage a en outre baissé de 9,2% en juin à 9,1%
en juillet, contre une stabilité attendue par les économistes.
Après ces annonces, le Dow termine en hausse de 0,54% aujourd'hui.

Ce rebond américain n’est pas suffisant pour redynamiser les marchés. Les investisseurs craignent surtout que la crise de la dette en zone euro, notamment en Grèce, fasse tache d'huile vers de grands pays comme l'Italie et l'Espagne, respectivement troisième et quatrième économie de l'Union monétaire, faute de mesures de nature à apaiser durablement les tensions.
_ Silvio Berlusconi a accepté ce soir d'accélérer des mesures visant à assainir les finances publiques de son pays. La BCE serait d'accord pour commencer à acheter des obligations italiennes dès lundi. La Banque centrale européenne rachète en effet exceptionnellement des obligations d'Etat. Elle l'a fait hier pour le Portugal et l'Irlande mais pas l'Espagne.

Une réunion du G7

Nicolas Sarkozy s'est entretenu au téléphone aujourd’hui avec les dirigeants des principaux pays de la zone euro, dont la chancelière allemande Angela Merkel, à propos de la situation sur les marchés.
Il s'est aussi entretenu avec le président américain Barack
Obama.
_ Ils sont tombés d'accord sur une application “dès que possible” de l'accord conclu par l'Eurogroupe le 21 juillet pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté.
Les ministres des Finances du G-7 doivent se réunir dans les prochains jours.

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