Les marchés en chute libre à l'ouverture du G7
A Paris, la Bourse s'est encore effondrée de 7,73%, à 3.176,49 points, soit une perte de 266,21 points, concluant la pire semaine de son histoire. Avant la clôture hebdomadaire, le CAC-40 perdait déjà plus de 20% depuis lundi, portant ses pertes depuis le début de l'année à 43%. L'indice vedette pulvérise ainsi son record de baisse hebdomadaire établi après les attentats du 11 septembre 2001 (-11,42%).
Un Krach comparable à la débâcle de 1929
Après une semaine noire, la Bourse de New York baisse elle aussi. Malgré un rebond en fin de séance, le Dow Jones a perdu 1,31% tandis que le Nasdaq gagnait 0,27%, selon des chiffres provisoires. L'indice new-yorkais avait abandonné près de 8% quelques minutes après l'ouverture, passant sous la barre des 8.000 points pour la première fois depuis avril 2003.
Après avoir déjà plongé de 7,33% hier, Wall Street a accéléré la chute des Bourses européennes : Paris (-7,73%), Londres (-8,85%) et Francfort (-7,01%) chutaient déjà en début d'après-midi de plus de 10%. Les autres Bourses européennes, de Madrid (-9,14%) à Amsterdam (-8,48%) et de Lisbonne à Athènes, ont subi des pertes semblables, tandis qu'à Moscou, les autorités ont carrément décidé de ne pas ouvrir les marchés.
Les grandes Bourses affichent des reculs dignes de la définition informelle du Krach (une baisse des cours de plus de 20% en quelques jours) qui justifient les comparaisons avec les crises de 1929 et 1987. Le cauchemar est également total en Asie : à la clôture, Tokyo a subi une nouvelle chute historique de 9,62%, Hong Kong a perdu 7,2%, Sydney et Manille 8,3%, Singapour 7,34% et Bangkok 9,61%.
Tous les regards se tournent vers le G7
Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) tenteront dès ce soir de trouver la parade à une crise financière qui n'arrête pas de s'aggraver et de se propager au reste de l'économie. Mais ils auront du mal à parler d'une seule voix, tant les remèdes pour affronter la crise divergent d'un pays à l'autre.
Les gouvernements ont pourtant multiplié les mesures et garanties pour sauver le secteur bancaire de la faillite : six grandes banques centrales ont envoyé un électrochoc en baissant simultanément leurs taux, mais rien n'y fait, les investisseurs continuent à s'affoler. Et cette effervescence boursière tranche avec la paralysie du marché interbancaire, qui manque toujours désespérément de liquidités. Echaudées par les déboires de grands établissements financiers, les banques continuent en effet d'ignorer les injections massives de liquidités par les Banques centrales.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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