Les institutions bancaires critiquent la taxe proposée par la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne
Elle constituera un "handicap majeur" pour l'économie européenne a jugé mercredi la Fédération bancaire française (FBF).
Assise sur le bilan des banques, cette taxe apporterait 2 milliards de livres par an (2,4 milliards d'euros) au Royaume-Uni et serait inscrite dans le projet de budget français pour 2011.
L'annonce conjointe de cette taxe par les trois grands pays européens vise à faire pression sur le G20 avant sa réunion de Toronto alors que les grands pays émergents et le Canada n'y sont pas favorables et que les Etats-Unis prévoient pour leur part une taxe sur les actifs des plus grandes banques dans leur budget 2010/2011.
Reste que les dispositions de cette taxe, qui vise à garantir une contribution proportionnelle aux risques que font peser les établissements bancaires sur le système financier, n'ont pas été précisées.
Les banques demandent des éclaircissements
"Nous attendons maintenant que le ministère des Finances nous donne des détails, puisque nous n'en avons en réalité aucun, ni sur l'objectif poursuivi, ni sur l'assiette, ni sur les modalités ou le niveau", a déclaré Ariane Obolensky, la directrice générale de la FBF.
"Si on enlève un milliard de fonds propres aux banques françaises en l'état actuel des ratios réglementaires, cela représente 12 milliards de crédit en moins pour l'économie", poursuit-elle.
Les banques françaises qui avaient milité contre cette taxe, sont également inquiètes des nouvelles normes prudentielles internationales qui devraient également imposer des fonds propres plus élevés aux banques afin de réduire leur profil de risque.
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