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Les éleveurs au ministère de l'Agriculture pour obtenir 0,60€ sur le kg de viande

Réunion ce matin au ministère de l'Agriculture. Bruno Le Maire, devant le blocage d'une dizaine d'abattoirs, a été contraint d'organiser une rencontre à la hâte ce mardi entre éleveurs bovins et industriels. Objectif pour eux : obtenir une augmentation de 60 centimes sur le kilo de carcasse de viande. En attendant, le ministre a annoncé la nomination d'un médiateur et l'ouverture d'une réunion interprofessionnelles demain matin.
Article rédigé par franceinfo
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Le mouvement a démarré dimanche : neuf abattoirs du groupe Bigard, numéro un de la viande bovine en France, ont été bloqués par environ 1.500 éleveurs, équipés de tracteurs et de matériel agricole.
_ Abattoirs à Cholet, Cherré, Coutances, Feignies, Metz, Cuiseaux, Villefranche, Egletons et Castres.

Et la pression est encore montée d'un cran hier, quand les éleveurs ont annoncé le blocage de trois sites supplémentaires à compter d'aujourd'hui, dont le siège de Bigard à Quimperlé dans le Finistère.

Le ministre de l'Agriculture a donc convoqué une réunion ce matin, à 11h, pour tenter de renouer le dialogue entre producteurs et industriels. La Fédération nationale bovine explique que "depuis 15 ans, les prix aux consommateurs ont augmenté de 40% tandis que le prix versé aux éleveurs est resté stable ". La FNB, soutenue par la FNSEA, espère donc obtenir une rallonge de 60 centimes sur le kilo de carcasse, payé aujourd'hui trois euros.

Les éleveurs surtout espéraient surtout obtenir de Jean-Paul Bigard qu'il se rende à la table des négociations. Mais ils ont essuyé un nouveau refus. Le patron du groupe éponyme s'est fait représenter par quelqu'un d'autre.
_ Ce groupe familiale, qui représente 75% des steaks en France, est peu disert sur le mouvement en cours et ses résultats à lui. Son site internet ne fait mention que d'une estimation de son chiffre d'affaire pour 2008, soit 2,5 milliards d'euros. Alors que le revenu annuel moyen d'un éleveur bovin depuis trois ans tourne autour de 10.000 euros.

Une situation difficile, relevée par le ministre Bruno Le Maire. En septembre, il avait annoncé une aide de 300 millions
d'euros sur trois ans pour développer les filières de l'élevage. Une mesure
toutefois insuffisante pour calmer la colère des producteurs.

Cécile Quéguiner, avec agences

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