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Les conséquences inattendues de la crise

La crise ne touche pas que les places financières, les banques et compagnies d'assurance américaines. Son impact risque de se propager jusque dans le monde du football et dans celui de la réhabilitation urbaine... en France. Exemples, avec le Paris Saint-Germain et la rénovation d'une rue de Marseille.
Article rédigé par franceinfo
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Quel rapport entre Wall Street et le PSG ? Une grande banque américaine, la Morgan Stanley, possède 33,3 % du capital du club parisien. L’établissement financier, durement touché par la crise, devrait fusionner prochainement avec la banque Wachovia. Or, quel que soit l’avenir de Morgan Stanley, ses nouveaux actionnaires risque de ne pas vouloir s'encombrer du PSG, actif dont la rentabilité plus que douteuse fait peur en ces périodes d'incertitude. La vente des parts de la banque américaine pourrait donc intervenir très vite.

Autre banque américaine, autre impact. La faillite de Lehman Brothers pourrait compromettre l'opération de réhabilitation de la rue de la République à Marseille. La cinquième banque d’affaires américaine est en effet très impliquée dans la réhabilitation de cette artère stratégique vers le quartier d'affaires en chantier de la Joliette, via le fonds d’investissement Lehman Brothers Real Estate Partners et sa filiale française Atemi, dont LBREP est actionnaire majoritaire, à hauteur de 80%. Cette filiale est propriétaire de la moitié du patrimoine de la rue hausmanienne (soit 600 logements et 50.000 m² de surfaces commerciales), fer de lance du développement euroméditerranéen de Marseille. Les liquidateurs ou repreneurs de Lehman Brothers vont-ils conserver la rue marseillaise dans leurs actifs ou brader ce patrimoine ?

Anne Jocteur Monrozier

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