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Les conseils d'administration bientôt plus féminins

Le Parlement a adopté hier un texte imposant davantage de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises : elles devront représenter au moins 20% des effectifs en 2014, 40% en 2017, contre à peine plus de 15% aujourd'hui.
Article rédigé par franceinfo
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La loi vient à peine d'être adoptée, mais elle a visiblement déjà porté ses fruits. Entre 2009 et juin 2010, la proportion de femmes dans les conseils d'administration des plus grandes entreprises françaises est passée de 10,5% à 15,3%. "La loi
était déjà dans les tuyaux, de nombreux hommes ont voulu éviter d'être montrés
du doigt", estime la lobbyiste Tita Zeïtoun, dont l'association Action de femme promeut une plus grande féminisation des
hauts lieux de décision.

La France reste cependant un mauvais élève par rapport à d'autres pays comme la Norvège, où les femmes représentent environ 40% des membres des conseils d'administration. La loi devrait permettre de rattraper ce retard : votée en octobre dernier par le Sénat et définitivement entérinée hier par l'Assemblée Nationale, elle prévoit d'obliger les conseils d'administration des grandes entreprises françaises à être composés d'au moins 20% de femmes d'ici trois ans et 40% d'ici six ans.

Plus de 2.000 entreprises concernées par cette loi

Sont concernées les 650 sociétés du CAC 40, mais également les sociétés anonymes ou en commandites par
actions comptant plus de 500 salariés ou présentant un chiffre
d'affaires de plus de 50 millions d'euros.
_ Au total, plus de 2.000 entreprises, selon le rapporteur du texte, Marie-Jo Zimmermann. Le non respect des quotas entraînera des sanctions, comme la nullité des
nominations contraires aux principes énoncés ou la suspension temporaire des jetons de présence.

L'UMP a voté pour, tout comme le PS, qui a regretté cependant un dispositif
"pas suffisant". Le Nouveau Centre s'est abstenu, estimant que "la logique des quotas et la coercition ne sont pas
la réponse la plus appropriée".
_ De leur côté, les députés du PCF, des Verts et du Parti de Gauche ont voté contre cette proposition de loi jugée trop peu ambitieuse.

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