Les Bourses terminent leur folle semaine dans le vert
C’est presque étonnant. Depuis vendredi dernier et la dégradation de la note américaine, on n’avait pas vu les bourses européennes enchaîner deux séances consécutives sur note positive. Ce vendredi, le CAC 40 s’envole de 4% à Paris, Londres prend un peu plus de 3% et Francfort grimpe de 3,45%. A New York, le Dow Jones a gagné 1,13% et le Nasdaq 0,62%.
Retour de confiance ? Il est encore trop tôt pour savoir si la tendance va durer. Malgré les bons chiffres de ces deux derniers jours, la Bourse de Paris perd 2% sur la semaine et l’indice européen Euro Stoxx 50 chute de 3%. Signe qui ne trompe pas sur le "stress" vécu par les marchés, les volumes d'échanges ont été en moyenne très élevés, au-delà de 6 milliards d'euros par jour à Paris.
Une semaine marquée par des volte-faces impressionnantes sur les marchés financiers, alternants euphorie et trous d’airs, en fonction de la dégradation américaine, de la crise de la dette dans la zone euro, de fausses rumeurs, des annonces politiques et autres interventions des régulateurs et des banquiers centraux.
C’est d’ailleurs la Banque centrale européenne et l’Autorité des marchés financiers, qui auront réussi à maîtriser en partie l’incendie. Contrairement à ses habitudes, la BCE a multiplié les annonces interventionnistes ces derniers jours. Même chose aux Etats-Unis avec les annonces de la Fed.
De son côté, l’AMF et ses homologues européens sont montées au créneau pour défendre le secteur bancaire, particulièrement visé par des rumeurs. Désormais, et pour les 15 prochains jours, les ventes à découvert sont interdites sur 11 titres de banques et d’assurances. Une annonce qui a réussi à doper les cours en cette fin de semaine. Le gendarme français de la bourse annonce par ailleurs ce vendredi avoir ouvert une enquête sur la tentative de déstabilisation de la Société Générale.
Difficile de prévoir comment vont réagir les investisseurs en début de semaine mais leur défiance sur la zone euro pourrait bien perdurer. Pourtant, les dirigeants européens se sont démenés ces derniers jours pour rassurer les marchés au sujet des dettes publiques de la Grèce et de l’Espagne. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont rentrés de vacances en catastrophe pour gérer la crise et annoncer une rencontre mardi prochain à Paris. De son côté, l’Italie annonce ce vendredi l’adoption d’un nouveau plan de rigueur pour atteindre un équilibre budgétaire d’ici 2013. Aux Etats-Unis, Barack Obama a répété à plusieurs reprises cette semaine qu’il était prêt à dépasser les clivages politiques du Congrès pour présenter lui-même des mesures pour la croissance américaine.
Une semaine marquée également pour l’explosion du cours de l’or. Les investisseurs se sont rués vers cette valeur refuge. L’once a atteint des niveaux historiques ces derniers jours, proche des 1.800 dollars.
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