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Les bourses européennes victimes d'un "effet Papandréou"

Au lendemain de l'annonce d'un referendum en Grèce sur le plan d'aide européen, les places financières du "vieux continent" ont cédé à la panique. Paris et Francfort clôturent en baisse de 5%. Athènes plonge presque de 7%, de même que Milan. Londres limite ses pertes en chutant de 2%. Et de l'autre côté de l'Atlantique, Wall Street a ouvert en baisse. Les marchés s'inquiètent des effets d'un "non" au plan d'aide.
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Actualisé à 21 h (clôture de Wall Street) :

La finance européenne aurait préféré qu'ils n'aient pas le choix. L'annonce surprise hier soir par le Premier ministre grec Georges Papandréou d'un referendum sur le plan d'aide européen à son pays a mis les bourses dans tous leurs états. Les marchés, toujours très prompts à anticiper les éventuelles mauvaises nouvelles pour les portefeuilles, ont plongé partout.

La palme de la chute libre est décrochée sans surprise par Athènes. La bourse hellène clôture en recul de 6,92%. Elle est suivie par sa consœur de Milan, qui s'enfonce de 6,80%, l'Italie étant la suivante sur la liste des pays qui risquent d'être croqués par la crise de la dette. Paris et Francfort ont aussi perdu leurs plumages, en piquant respectivement de 5,38% et 5%, suivis par Madrid (-4,19%) et Lisbonne (-3,68%). Avec une chute de “seulement” 2,21%, la City de Londres peut rêver à un “Rule Britannia” aux accents de vieille Angleterre.

De l'autre côté de l'Atlantique, Wall Street ne semble pas non plus apprécier les referendum. A la clôture, le Dow Jones concède 2,48% et le Nasdaq, 2,89%.

Les valeurs bancaires ont été en premières lignes dans cette panique. A Paris, leurs pertes sont à deux chiffres. La Société Générale dévisse de plus de 16%, BNP Paribas de 13% et le Crédit Agricole de plus de 12%. Elles ont toutes trois des filiales en Grèce. Le secteur automobile et le transport aérien connaissent également une forte érosion, ainsi que les valeurs industrielles.

Les investisseurs pleurent ce soir une confiance qui serait ébranlée et affirment s'inquiéter pour l'avenir de l'euro. Un “non” grec augmente le risque de défaut de paiement et une sortie de la Grèce de l'euro. Comme le referendum est prévu en janvier, les investisseurs auront toute la période des fêtes pour ruminer sur leurs dindes aux marrons.

Grégoire Lecalot, avec agences

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