Les bourses européennes nerveuses à la mi-journée
Actualisé à 11h45 (chute de Paris et Francfort)
La catastrophe mondiale redoutée n'a pas eu lieu ce matin mais la situation reste très fragile.
_ Les ouvertures des bourses européennes semblaient éloigner un peu la perspective d'un krach violent. Elles n'étaient certes pas dans leur meilleure forme, mais elles se sont reprises après de légères baisses pour commencer.
Le vol des bourses européennes ce matin a cependant essuyé de nombreuses zones de turbulences. Les cotations n'ont pas pu se stabiliser sur une tendance. Et de fait, à la mi-journée le paysage est quelque peu différent. Paris et Francfort décrochent, en cédant autour de 2%. Londres joue au yo-yo dans un climat de grande nervosité. Ce n'est en tout cas pas aujourd'hui qu'elle effacera sa baisse de 10% sur l'ensemble de la semaine dernière.
La cause de la relative bonne tenue des places financières européennes ce matin seraient à rechercher du côté de la Banque centrale européenne. Hier soir, elle a annoncé Urbi et orbi qu'elle serait zélée dans l'application de son programme de rachat de dette publique dans la zone euro. Elle n'a toutefois pas précisé pour quel pays elle interviendrait. L'Espagne ou l'Italie sont les premières sur la liste. La semaine dernière, toutefois, Jean-Claude Trichet, se montrait plus tiède et semblait peu enthousiaste à l'idée de voir la BCE gérer le dossier italien à la grecque, les montants en jeu étant beaucoup plus considérables.
Finalement, le doute sur les mesures décidées après la dégradation de la note américaine par Standard & Poor's prend-il le dessus ? Ou bien le scepticisme sur les capacités européennes à absorber les dettes italiennes et espagnoles est-il de retour ? Difficile à dire à l'heure actuelle.
A noter en revanche que les places des monarchies du Golfe ont en partie effacé leurs pertes du week-end.
Grégoire Lecalot, avec agences
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