Les Bourses européennes dégringolent à nouveau, plombées par les banques
Les Bourses européennes se sont à nouveau affolées aujourd'hui. Elles sont apeurées par l'hypothèse de plus en plus ouvertement évoquée d'une faillite de la Grèce en dépit des déclarations apaisantes des responsables européens.
La Bourse de Paris a poursuivi sa dégringolade. Le CAC 40 termine sur une chute de 4,03%.
C’est son plus bas niveau depuis avril 2009.
La chute a même brièvement dépassé les 5% en début d'après-midi à Paris.
Londres a perdu 1,63% par rapport à la clôture de vendredi.
Effondrement également à Milan (-3,89%). C'est également son niveau le plus bas depuis le 10 mars 2009. L'indice vedette FTSE Mib est laminé par l'effondrement des deux plus
grandes banques italiennes, UniCredit et Intesa Sanpaolo, qui ont chuté respectivement de 10,91% à 0,686 euro et de 9,54% à 0,868 euro.
_ Madrid chute de 3,41% et Francfort, -2,27%.
“Le climat est très anxiogène avec des rumeurs très inquiétantes sur les
banques, de fortes craintes sur la Grèce et une absence d'annonces des pays du G7 sur la crise actuelle”, résume Cyril Régnat, stratégiste obligataire chez Natixis.
“On se prépare à une sortie aménagée d'un ou plusieurs membres de la zone euro, ce qui pèse sur les détenteurs de créances souveraines, en premier lieu les banques”, explique Fabrice Cousté, directeur général de CMC Markets.
“Nous sommes plutôt dans la communication de crise de la part des banques avec la chute de leur cours de Bourse, et l'on peut se demander pourquoi elles ne l'ont pas fait plus tôt. Le problème c'est que les marchés ne les croient pas tellement, d'ailleurs leur prime d'assurance (CDS) est de plus en plus chère”, ajoute-t-il.
Communication de crise
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et la
chancelière allemande Angela Merkel ont de leur côté tenté de ramener le calme en assurant, dans un communiqué commun à l'issue d'une rencontre à Berlin, que le FESF, dans sa version renforcée, serait opérationnel dès la fin du mois.
Ce Fonds européen de stabilité financière créé l'an dernier, qui porte
secours aux pays en difficulté, doit notamment être autorisé à racheter des obligations souveraines sur le marché secondaire.
Le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, a appelé au calme et au sang-froid face à la chute des banques françaises en Bourse, une situation qu'il a qualifiée de“ sérieuse”.
Suite aux tests de résistance bancaires, “j'ai confiance dans la capacité de résistance des établissements financiers” européens, a-t-il ajouté.
Hier la Grèce a annoncé qu'elle allait devoir prendre de nouvelles mesures, en augmentant les impôts. Une manière pour Athènes de tenter de rassurer les créanciers.
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