Les auto-entrepreneurs durement frappés par la nouvelle taxe professionnelle
Le statut d'auto-entrepreneur présente des lendemains qui déchantent.
_ Alors que de nombreux auto-entrepreneurs commencent à prendre conscience de la précarité de leur statut - en matière de couverture sociale et de retraite notamment, l'arrivée de la nouvelle taxe professionnelle a eu, chez nombre d'entre eux, l'effet d'une douche froide.
La "cotisation foncière des entreprises", qui succède à une taxe professionnelle "injuste", rappelait Nicolas Sarkozy, doit être acquittée au plus tard le 15 décembre. Et cette nouvelle taxe concerne aussi les auto-entrepreneurs.
_ Une mauvaise surprise pour un certain nombre d'entre eux, qui ont à verser des montants démesurés par rapport à leur chiffre d'affaires. Selon Les Echos, un auto-entrepreneur a ainsi eu la surprise de se voir réclamer 550 euros, alors qu'il n'a pas encore encaissé son premier euro de chiffre d'affaires.
Cette cotisation, fixée par les communes, est en effet calculée non pas en fonction du chiffre d'affaires déclaré, mais sur la base de la valeur locative du lieu de travail des auto-entrepreneurs, même s'il s'agit, dans la plupart des cas, de leur domicile.
Une réunion est prévue ce mardi à Bercy, pour tenter de trouver une solution.
Depuis sa naissance début 2009, le statut d'auto-entrepreneur fait la fierté du gouvernement. Il permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour accroître leurs revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.
_ Plus de la moitié des quelque 600.000 créations d'entreprises enregistrées en 2009 sont le fait d'auto-entrepreneurs.
Gilles Halais, avec agences
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