Les "asphyxiés" des professions libérales lancent leur fronde
L'Union nationale des professions libérales donne le coup d'envoi d'une mobilisation nationale contre la fiscalité et la réforme des retraites.
Après les "pigeons", les "bonnets rouges" et les "sacrifiés", voici les "asphyxiés". C'est sous cette appellation que l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) lance, lundi 9 décembre, une mobilisation nationale. Comme le rapporte Le Figaro, médecins, avocats ou encore architectes protestent contre la fiscalité, et notamment une plus grande progressivité de la contribution sociale généralisée (CSG), l'une des pistes de la réforme fiscale annoncée par le gouvernement.
La fronde des libéraux porte également sur les retraites. Selon Le Figaro, ils "soupçonnent le gouvernement de vouloir faire main basse sur les 21 milliards d'euros de réserves de leurs caisses complémentaires alors que le gouvernement a décidé de désigner le directeur général directement en Conseil des ministres".
"Avoir voix au chapitre"
Ils contestent également le volet pénibilité prévu dans la dernière réforme des retraites. Il permet de partir en retraite avec, au maximum, deux ans d'avance sur l'âge légal. "Un anesthésiste qui travaille 24 heures d'affilée, avec la responsabilité qui lui incombe, n'aura pas le droit au compte pénibilité. Mais les personnes qui travaillent avec lui y auront droit. C'est aberrant !", réagit Michel Chassang, le président des "asphyxiés", dans les colonnes du quotidien.
Enfin, les professions libérales "en ont assez de ne pas avoir voix au chapitre", écrit Le Figaro. N'étant pas présente dans les quatre secteurs majeurs de l'économie (industrie, construction, commerce et services), l'UNAPL n'est pas considérée comme représentative au niveau interprofessionnel à l'instar du Medef, de la CGPME et de l'UPA, explique le quotidien.
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