Les aéroports français auscultés par la Cour des comptes
Pas brillante, la situation des aéroports en France. Dans le pire des cas, ceux-ci sont en déficit chronique ; dans le meilleur des cas, tout juste à l'équilibre. Pas de quoi pavoiser.
La situation la pire concerne les quelque 154 aéroports locaux, qui ne vivent aujourd'hui que grâce aux subventions des collectivités territoriales.
Les grands aéroports régionaux, au nombre de 12, sont restés propriété de l’Etat. ils atteignent péniblement l'équilibre financier
Seule ADP, la structeur qui regroupes les aéroports de paris (Orly, Roissy, le Bourget), s'en sort avec les honneurs, selon la Cour des comptes. Cela dit, ADP pêche par la qualité de ses services. Nul n'est parfait.
Il y a aussi le phénomène low-cost, ces compagnies aériennes à bas prix que l'on a longtemps présenté comme une chance pour les petits aéroports. Aujourd'hui, on s'aperçoit que les aéroports sont fragilisés d'autant : la compagnie peut très bien décider de s'en aller, du jour au lendemain.
Et la Cour des comptes enfonce le clou : l'implantation des aéroports français n'est pas rationnelle. La faute à l’Etat bien sûr, mais ce n'est plus lui qui est aux commandes. Les collectivités territoriales devront prendre le relais, pour analyser en profondeur “les avantages et les coûts du maintien en activité de plates-formes chroniquement déficitaires”.
_ Des têtes risquent de tomber... Enfin, des aéroprots risquent de fermer, à ce compte-là.
Une qualité de service insuffisante à ADP
Quand la Cour des comptes se fait l'avocate des consommateurs... Dans son rapport consacré à ADP - Aéroports de Paris, l'organisme gestionnaire des trois aéroports d'Ile-de-France (Orly, Roissy, le Bourget), la Cour s'en prend donc à la qualité du service : “de nombreux points noirs persistent comme la facilité de circulation à l'intérieur des terminaux, l'information donnée aux passagers, la gestion des files d'attente, le rapport qualité/prix des boutiques et des bars/restaurants.”
Plus sérieusement, elle dénonce également “les conditions de passage des contrôles transfrontières de la police aux heures d'affluence, les conditions de transport de passagers par autobus entre les avions et les aérogares lorsque les avions ne sont pas directement accessibles”.
ADP s'est pourtant engagé à investir, sur la période 2006-2010, 2,7 milliards d'euros pour moderniser ses installations, augmenter la capacité de ses terminaux... et améliorer la qualité de ses services.
Guillaume Gaven
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