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Les abattoirs normands AIM en redressement judiciaire

Le tribunal de commerce de Coutances, dans la Manche, a placé les abattoirs AIM en redressement judiciaire. Ils devront trouver un repreneur. Les 600 salariés, dont certains manifestaient devant le tribunal, redoutent de subir le même sort que leur concurrent breton GAD.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les abattoirs AIM, situés dans la Manche et en Ile-et-Vilaine, ont été placés en redressement judiciaire. © Maxppp)

La décision du tribunal de commerce de Coutances, dans la Manche, est tombée et les abattoirs AIM devront en passer par la case redressement judiciaire. L'avocate du comité d'entreprise qui a annoncé la nouvelle aux 350 à 500 salariés réunis devant le bâtiment a précisé que l'entreprise fait l'objet d'une période d'observation de six mois. Mais elle a immédiatement douché tout sentiment de soulagement en rappelant que l'état de la trésorerie ne permettait qu'une cession, et non un plan de continuation.

Scénario à la Gad

AIM devra donc trouver un repreneur, et rapidement. Tout l'enjeu est de savoir à quelles conditions. L'entreprise emploie aujourd'hui 600 personnes réparties sur deux sites, à Saint-Cécile, dans la Manche, où se trouve son siège et à Antrain, en Ille-et-Vilaine. Les syndicats craignent de subir un sort semblable à celui de leur concurrent breton Gad, dont les effectifs ont dramatiquement fondu, passant de 1.700 salariés en 2013 à finalement 530 selon la dernière promesse.

Casse sociale

Or, là encore, Me Elise Brand, l'avocate du CE, a laissé entendre aux salariés qu'il ne fallait pas se faire d'illusion. Le repreneur serait déjà sur les rangs et son projet en passe par une énorme casse sociale. La direction accuse l'embargo russe et la concurrence de l'Allemagne et de l'Espagne, notamment dans la filière porcine, d'être à l'origine des difficultés.

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