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Le secteur immobilier s'effrite

Le secteur de l'immobilier est - avec les banques - le premier touché par les conséquences de la crise des "subprimes" américaine, qui a écaté l'an dernier. De nombreuses agences et promoteurs ont fait faillite en France. Dernier en date à entrer en zone de turbulence, le breton Celeos.
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Si “quand le bâtiment va tout va”, alors il faut vraiment commencer à s'inquiéter. Le secteur de l'immobilier est le premier directement touché, avec les banques, par les effets de la crise et les experts l'ont mis sous surveillance : “C'est un secteur qui nous inquiète. L'adaptation à la crise peut être très difficile et le potentiel de faillites est beaucoup plus élevé qu'il ne l'était auparavant. Tout dépendra de la capacité des entreprises à réduire la voilure”, commente Nicolas de Buttet, responsable du BTP chez Euler Hermes.

Après une baisse annuelle de 34% des ventes de logements neufs en France au deuxième trimestre, les conditions de marché auraient encore été “très mauvaises” en juillet-août et les ventes de promoteurs (maisons et appartements confondus) devraient tomber de 127.000 en 2007 à moins de 90.000 cette année, puis à 70.000-75.000 en 2009, selon leurs estimations.

Les entreprises moyennes souffrent. L'alsacien Brun Habitat a été placé en liquidation judiciaire et, dernier exemple en date, le promoteur immobilier breton Celeos a déposé son bilan. Il doit détailler aujourd'hui son plan social. 245 emplois sur 500 devraient être supprimés.

Si les leaders du secteur espèrent bien ne pas en passer par là, ils ne sont pas épargnés pour autant. Le promoteur Kaufman and Broad va bientôt réunir son comité d'entreprise en vue d'un plan de sauvegarde de l'emploi. 166 postes sur 800 pourraient être supprimés, selon le journal La Tribune. Le bénéfice a reculé de plus de 70%.
_ La santé d'un autre poids-lourd du secteur, Nexity, n'est pas meilleure. Passant de prévision de bénéfice net de 200 millions d'euros pour 2008 à 140 millions, il décide déjà de réduire la voilure en supprimant 150 emplois.

Grégoire Lecalot, avec agences

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