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Le rapport Pisani-Enderlein demande à la France d'assouplir le marché du travail

C'est ce qui ressort du rapport des économistes Jean Pisani-Fleury et Henrik Enderlein qui entend donner des pistes pour relancer la croissance dans les deux pays. Tous deux estiment que la France a besoin de réformes "urgentes et précises".
Article rédigé par franceinfo
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  (Les économistes Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein, auteur d'un rapport pour relancer la croissance  © MaxPPP)

"Manque d'audace, nécessité de réformes urgentes et précises..." Dans leur rapport  présenté ce jeudi à Paris, Jean Pisani-Fleury et Henrik Enderlein ne sont pas tendre avec la politique économique de la France. Ils estiment que la France doit assouplir son marché du travail, surveiller la hausse des salaires et réduire ses dépenses. Pour les deux économistes, la France doit donner aux entreprises la possibilité d'aménager plus facilement le temps de travail et encourager l'embauche à durée indéterminée en rendant les coûts et les délais de licenciements de "plus prévisibles. "  Ils préconisent aussi, ce qui risque de ne surprendre beaucoup d'employés français, d'enrayer les hausses de salaires. Eux estiment que, malgré la crise économique, les salaires ont continué à augmenter. 

Pour les deux économistes, il y a un certaine urgence à suivre ces préconisations. "Nous approchons un tournant. Les dangers économiques, sociaux et politiques auxquels l'Europe est confrontée nous mettent en danger. La division serait un mal pour tous. Paris et Berlin ont une responsabilité commune pour l'empêcher d'advenir."  Et ils concluent : " La France et l'Allemagne passent beaucoup de temps à élaborer des déclarations et des initiatives communes. Il nous faut de l'action." 

L'autre volet abordé dans le rapport ce sont les dépenses publiques. Sur ce point, les économistes préconisent de " se donner un objectif", en les ramenant à 50% du Produit Intérieur Brut,  contre 55% en 2013. 

Macron et son homologue allemand tempèrent 

Suite à la publication de ce rapport, Emmanuel Macron, le ministre de l'économie et Sigmar Gabriel, son homologue ont tenté de calmer les esprits. Emmanuel Macron a indiqué qu'il n'entendait pas lancer de réformes sur le Smic. Pas plus que sur le calendrier des négociations salariales. Il a revanche qualifié de "réaliste" une autre proposition du rapport qui consiste en une convergence du salaire minimum en France et en Allemagne à horizon de dix ans. 

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