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Le projet de loi de finances rectificative adopté par le Conseil des ministres prévoit un déficit plus important

Le déficit devrait atteindre 8,2 % du PIB après 7,9 % en 2009. Après une chute de 2,25 % en 2009, le gouvernement table désormais sur une croissance de 1,4 % cette année, ce qui explique que le déficit est cependant moins important que dans la loi votée en décembre.Elément principal de ce collectif, la ventilation du "grand emprunt".
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Le ministère de l'Economie et des Finances, la "citadelle de Bercy" (AFP - Jack Guez)

Le déficit devrait atteindre 8,2 % du PIB après 7,9 % en 2009. Après une chute de 2,25 % en 2009, le gouvernement table désormais sur une croissance de 1,4 % cette année, ce qui explique que le déficit est cependant moins important que dans la loi votée en décembre.

Elément principal de ce collectif, la ventilation du "grand emprunt".

Malgré le "grand emprunt" voulu par le président Nicolas Sarkozy, qui se traduira par 22 milliards d'euros de dette supplémentaire, ce quasi-doublement de l'hypothèse de croissance permet de tabler sur une amélioration de la dette publique de la France. Cette révision de la dette publique est également liée à la légère baisse du déficit public (Etat, collectivités locales et comptes sociaux) pour 2009 et 2010, qui "conduit à une amélioration mécanique" de la dette, selon le texte du collectif budgétaire.

Selon le gouvernement, le "grand emprunt" n'aurait qu'un impact limité sur les finances de la France, selon les critères définis par la Commission européenne: les "investissements d'avenir" financés par cet emprunt, d'un montant total de 35 milliards d'euros, creuseraient "seulement" le déficit public de 2 à 2,5 milliards en 2010 et les années suivantes.

Malgré une croissance plus soutenue, la dégradation du marché du travail se poursuivra cette année : les destructions d'emplois salariés dans les secteurs marchands pourraient atteindre "120.000" en 2010, après 453.000 en 2009.

Le pouvoir d'achat des ménages résisterait, malgré un retour à un niveau normal d'inflation (+ 1,2 % en 2010 après +0,1 %) et progresserait de 1,7 % cette année, après + 2,2% l'an dernier.

Traditionnel moteur de la croissance, la consommation des ménages continuerait à augmenter modérément: + 1,4 % en 2010 après + 0,7 % en 2009.

Les éléments du "grand emprunt"

Les 35 milliards de l'emprunt sont répartis entre grandes priorités:

-l'enseignement supérieur et la formation: 11 milliards
-la recherche: 7,9 milliards
-les PME innovantes et certaines industries : 6,5 milliards destinés entre autres à financer les avions, hélicoptères et véhicules "du futur".

Dès que le budget rectifié aura été adopté par le Parlement, l'Etat va "immédiatement" mettre ces 35 milliards "à disposition des opérateurs spécialisés" chargés de les gérer (Agence nationale de la recherche, Agence nationale de rénovation urbaine, Fonds stratégique d'investissement, etc.), a expliqué le ministre du Budget Eric Woerth.

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