Le PDG de la Société Générale Frédéric Oudéa a estimé que la taxe bancaire prévue en France n'avait "pas de sens"
"Nous pouvons comprendre que certains pays veulent récupérer leur argent", selon lui, "mais...dans un pays comme la France, cela n'a pas de sens", a-t-il déclaré dans un entretien au Wall Street Journal publié mercredi.
M. Oudéa s'interroge sur la taxe française, dont le montant pourrait aller juqu'à un milliard d'euros.
Il rappelle que les banques françaises ont déjà remboursé au gouvernement l'argent prêté pendant la crise.
Outre la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont annoncé récemment qu'ils prévoyaient d'inscrire à leur budget une taxe sur les banques, même si les modalités pourraient être différentes selon les pays.
"En Europe, le financement de l'économie est un élément décisif pour la croissance", a jugé M. Oudéa, pour qui il faut "faire attention à ce que le poids qui pèse sur les banques ne soit pas lourd", a-t-il ajouté.
Pas d'inquiétude sur les tests de résistance
Enfin, concernant les tests de résistance auxquels ont été soumis les banques européennes, M. Oudéa a indiqué n'avoir aucune inquiétude, jugeant que le ratio de capital par rapport aux actifs s'est amélioré depuis la crise financière pour la Société Générale.
"Je pense qu'il en est de même pour les grandes banques européennes...et les 'stress tests' refléteront cela", a-t-il estimé, ajoutant que "cela pourrait être un problème avec les plus petites banques".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.