Le patron de la compagnie allemande Lufthansa a souhaité lundi que l'Union européenne accorde des "dédommagements"
La raison : combler les pertes de chiffre d'affaires causées par la paralysie du trafic en avril en raison des cendres volcaniques.
"Nous voulons des compensations et non pas des subventions puisque nous avons été forcés à rester cloués au sol, ce qui n'était pas nécessaire", a déclaré Wolfgang Mayrhuber, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Quelque 100.000 vols ont été annulés en six jours en avril en raison d'un nuage de cendres volcaniques venu d'Islande, soit une perte de chiffre d'affaires de 1,8 milliard de dollars pour le secteur aérien.
"Il y a probablement une manière intelligente de dédommager les compagnies", a souligné M. Mayrhuber, en suggérant le gel du dispositif européen ETS (Emission trading scheme), qui doit plafonner les émissions polluantes. Cette déclaration a été faite dans le cadre de l'assemblée générale de l'association internationale du transport aérien (IATA).
A compter du 1er janvier 2012, toutes les compagnies aériennes opérant dans l'UE -européennes ou non - devront plafonner leurs émissions de CO2 à 97% d'un niveau annuel de référence, calculé à partir d'une moyenne des années 2004 à 2006. Ce plafond sera réduit chaque année jusqu'en 2020 et devrait permettre une réduction de 5% des émissions des avions.
Or, le niveau annuel de référence pour chaque compagnie est celui de 2010, un niveau tronqué, arguent les compagnies puisque le trafic a été paralysé par le volcan.
Le patron de Lufthansa a ainsi suggéré de prendre le niveau de 2011 pour éviter que des compagnies comme Air France aient à débourser des centaines de millions d'euros par an, les compagnies devant en outre acheter 15% de leur permis de polluer à partir de 2013.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.