Le Nutella n'est pas menacé d'interdiction

Les gourmands seront rassurés ; leur produit fétiche, le Nutella, a encore de beaux jours devant lui. Pas question de l'interdire, ni de lui adjoindre l'étiquette "dangereux pour la santé", contrairement à ce qu'une rumeur insistante laissait entendre, en France ou en Italie...
_ Le Parlement européen s'est fendu d'un communiqué officiel aujourd'hui pour lever toute ambigüité. “Les députés ne cherchent pas à interdire la commercialisation des produits Nutella” ou des “produits alimentaires malsains”.

La rumeur est née d'un texte, adopté par les eurodéputés le 16 juin, qui prévoit que, pour mieux lutter contre l'obésité, les étiquettes alimentaires précisent à l'avenir obligatoirement la quantité de cinq nutriments essentiels dans les produits: énergie, glucides avec une référence aux sucres, lipides, acides gras saturés et sel.

Il n'en avait pas fallu plus pour que Paolo Fulci, le vice-président de Ferrero, maison-mère de Nutella, monte au créneau, et accuse l'Europe d'“influencer les habitudes et les aspects les plus intimes de la sphère personnelle, comme le plaisirs originaux et sains qui sont transmis de génération en génération”.
_ Quelque temps après, un député de la Ligue du Nord a même lancé un comité de soutien "Touche pas à mon Nutella". Et la presse est entrée dans la danse...

Le Parlement européen calme donc aujourd'hui le jeu. Pas question d'imposer une étiquette discriminante : “il n'y a pas de proposition visant à imposer, sur les étiquettes de denrées alimentaires, des avertissements relatifs à la santé, ou à interdire la commercialisation ou la vente de produits, quels qu'ils soient.”