Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a annoncé que le "nouveau contrat" pour l'A400M sera scellé en juin
"Nous aurons un nouveau contrat pour le mois de juin, probablement avant", a déclaré M. Morin lors d'une conférence de presse à l'Hôtel de Brienne, siège du ministère.
"L'accord précisant les modifications apportées au contrat va être signé dans les tous prochains jours", a-t-il indiqué.
La signature sera faîte par l'Occar (Organisation Conjointe de Coopération en matière d'armement, représentant les Etats partenaires du programme) et Airbus Military", a-t-il précisé, prévoyant "ensuite une période de un ou deux mois pour finaliser l'avenant au contrat".
Le ministre de la Défense a précisé que la France maintenait sa commande de 50 exemplaires de l'A400M, moyennant une augmentation de prix de 550 millions d'euros (limitée à "moins de 10%" du coût initial du programme) et 40% de moins que le coût d'une alternative reposant sur des C130 et C17 américains.
Selon lui, la Grande-Bretagne qui en avait commandé 25 exemplaires pourrait ainsi renoncer à "de deux ou trois" avions.
Première livraison en 2013
Le premier A400M sera livré à la France début 2013 et le dernier en 2024, avec un retard de "4 à 5 ans" sur le calendrier initial.
En attendant, la France prolongera jusqu'en 2018 l'exploitation de certains de ses Transall et fera l'acquisition de 8 Casa, sortes de petits Transall également produits par EADS.
Elle recourra aussi à l'affrétement de gros porteurs Antonov auprès de l'Otan. L'ensemble, a cependant concédé M. Morin, se traduira par "de nouveaux surcoûts au-delà de 2020".
L'A400M représente "la bagatelle de 12.000 emplois en France et 40.000 en Europe", a fait valoir M. Morin, qui table sur "300 appareils vendus à l'export dans les 20 prochaines années".
Certaines fonctionnalités de l'A400M, a-t-il également détaillé, seront mises en oeuvre progressivement, au fil de quatre standards qui ne nécessiteront pour l'essentiel que des "mises à jour de logiciel".
Après des mois de tractations, les pays clients de l'avion de transport militaire européen A400M et EADS étaient parvenus vendredi à un accord formel pour financer les surcoûts de ce projet très coûteux, les Etats s'engageant à verser 3,5 milliards d'euros supplémentaires au groupe européen.
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