Le groupe français de BTP a été choisi pour construire et exploiter la ligne de train à grande vitesse Tours-Bordeaux
Montant du contrat: 7,2 milliards d'euros, a annoncé mardi le gestionnaire du réseau ferré, Réseau ferré de France (RFF).
Trois consortiums menés par Bouygues, Eiffage et Vinci, les trois majors du BTP français, étaient en lice. La future infrastructure doit mettre Bordeaux à 2H05 de Paris vers 2016.
Maillon de la future ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), le tronçon Tours-Bordeaux s'inscrit dans le prolongement de la ligne Paris-Tours existante. Il sera long de 303 km (auxquels s'ajoutent 39 km de raccordements aux lignes classiques). Selon RFF, il devrait transporter de 19 à 20 millions de voyageurs par an. Sa construction doit, en outre, permettre de libérer des créneaux de circulation sur la ligne actuelle pour développer les trafics fret et TER.
"RFF ouvre la négociation avec le groupement piloté par Vinci, associé à la Caisse des dépôts et à Axa, en vue de l'attribution de la concession pour la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux", a ajouté RFF. "L'objectif est de conclure à l'été le contrat de délégation de service public", précise-t-il, faisant valoir qu'il s'agit "du plus important projet de concession d'infrastructures de transport en Europe".
Le contrat pour cette nouvelle ligne sera attribué sous la forme d'une concession: le candidat retenu devra la construire, en financer la moitié et l'exploiter pendant une durée qui pourrait dépasser 35 ans. La part publique (50% des 7,2 milliards d'euros) sera pour moitié prise en charge par 58 collectivités locales et pour moitié par l'Etat.
Les concurrents Bouygues, Eiffage et Vinci sont également intéressés par la construction de la nouvelle ligne Le Mans-Rennes (182 km et 32 km de raccordements), estimée à 3,4 milliards d'euros, et du contournement de Nîmes et Montpellier (80 km avec les raccordements, 1,6 milliard d'euros).
Ces trois projets sont les plus avancés du programme de construction de 2000 km de lignes qui doivent être lancés d'ici 2020, selon la loi Grenelle 1 adoptée dans la foulée du Grenelle de l'environnement.
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