Le géant du prêt-à-porter H&M va se retirer progressivement de Birmanie face aux violations des droits des travailleurs
Le géant suédois de l'habillement H&M a annoncé, vendredi 18 août, qu'il va cesser progressivement ses activités en Birmanie, après la publication par une ONG d'un rapport dénonçant des violations des droits des travailleurs dans des usines textiles du pays.
Depuis le coup d'Etat militaire en 2021 et la répression de la contestation par l'armée, pléthore d'entreprises étrangères ont choisi de quitter le pays sous la pression des ONG qui les poussent à revoir leurs activités sur place. "Nous avons suivi de très près l'évolution de la situation en Birmanie et nous constatons qu'il est de plus en plus difficile de mener nos opérations conformément à nos normes et à nos exigences", a précisé le groupe, deuxième groupe mondial pour la confection textile.
Près de 26 fournisseurs dans le pays
Un rapport publié cette semaine par l'ONG Centre de Ressources sur les Entreprises et les Droits de l'Homme a relevé 156 cas de violations des droits des travailleurs et humains entre février 2022 et 2023. Sur la même période un an auparavant, 56 cas avaient été identifiés. "En d'autres termes, la situation des travailleurs de l'habillement s'aggrave, et ce, rapidement", note le rapport.
Sur un total de 212 cas d'abus retracés par l'ONG depuis février 2021, 20 cas sont liés à des fournisseurs de H&M. Selon la multinationale, le groupe ne possède aucune usine de production textile en Birmanie, mais s'approvisionne auprès de 26 fournisseurs dans le pays avec un total de 39 usines.
D'Haïti au Cambodge, en passant par la Birmanie, les employés du textile, qui travaillent dans des conditions très précaire, réclament régulièrement des hausses de salaires, notamment lors des manifestations, dont certaines sont violemment réprimées.
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