Le G4 face à la crise: divergences sur la "flexibilité"
Mais au-delà de ces deux points, le mot qui symbolisera ce sommet de Paris sera peut-être le mot "flexibilité". Car si les dirigeants des quatre principaux pays européens - le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et les Premiers ministres britannique Gordon Brown et italien Silvio Berlusconi - se sont prononcés pour une application plus
souple des règles européennes en matière de déficits et d'aides
d'Etat en raison de la crise, cette notion a aussitôt donné lieu
à des interprétations divergentes.
“L'application du Pacte de stabilité et de croissance devra
refléter les circonstances exceptionnelles dans lesquelles nous nous
trouvons”, a déclaré Nicolas Sarkozy. Cela fait des mois que la France espère obtenir un assouplissement des critères en raison notamment de la dégradation de ses déficits. Jeudi dernier Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy du président de la République, a ainsi lancé un pavé dans la mare en déclarant que “temporairement”, face à la crise
financière, les critères de Maastricht “ne sont pas la priorité des priorités”.
Reste que le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude
Juncker estime lui que le Pacte de stabilité “est à respecter dans son intégralité... une certaine flexibilité (dans son application) cela ne veut pas dire que l'on laisserait maintenant filer les
déficits”. Le président de la Commission européenne José Manuel
Barroso. semble sur la même ligne: “Il est clair que nous allons continuer à appliquer le Pacte de
stabilité... il donne le degré de flexibilité nécessaire.
”
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