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Le FMI débat vendredi du doublement de son capital et de la répartition des droits de vote entre Etats membres

Le FMI a besoin d'augmenter ses ressources et rendre la représentation des pays plus conforme à leur poids économique."Une décision historique qui restaure la totale légitimité de l'institution", a plaidé le N.1 du FMI Dominique Strauss-Kahn après l'accord conclu par les ministres des Finances et banquiers centraux des membres du G20 le 23 octobre.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Dominique Strauss-Kahn, lors d'une réunion annuelle du FMI, le 8 octobre 2010. (AFP - Kimihiro Hoshino)

Le FMI a besoin d'augmenter ses ressources et rendre la représentation des pays plus conforme à leur poids économique.

"Une décision historique qui restaure la totale légitimité de l'institution", a plaidé le N.1 du FMI Dominique Strauss-Kahn après l'accord conclu par les ministres des Finances et banquiers centraux des membres du G20 le 23 octobre.

"Il y aura d'autres réformes. Mais à coup sûr aujourd'hui, nous avons mis fin à une discussion qui fait les gros titres depuis des décennies", avait-il estimé après cette réunion tenue à Gyeongju (Corée du Sud).

Le conseil d'administration, instance où siègent 24 pays ou groupes de pays, a inscrit à son ordre du jour officiel de vendredi : "Réforme des quotes-parts et de la gouvernance du FMI : éléments d'un accord." Les quotes-parts sont les contributions des 187 Etats membres au capital du FMI. Elles doivent doubler, pour atteindre environ 750 milliards de dollars, a décidé le G20.

Et derrière ce terme de "gouvernance" se cachent des changements dans la répartition des pouvoirs au sein de l'institution multilatérale, précisément de son conseil d'administration.

A son arrivée à Washington en 2007, Dominique Strauss-Kahn avait eu comme priorité de conclure une discussion qui traînait en longueur sur une nouvelle répartition des quotes-parts. Quand celle-ci avait été solennellement adoptée par les Etats membres en avril 2008, il avait salué "le début de la nouvelle légitimité du Fonds".

Hélas, cette réforme n'a toujours pas été mise en oeuvre, faute d'un nombre suffisant de ratifications par les Etats membres. Le FMI a dû vivre avec la sur-représentation flagrante des pays européens, héritée du monde de l'après-guerre. La réforme de 2010 est conçue pour y mettre un terme définitif.

L'un de ses aspects marquants est de remplacer le "G5" du FMI par un "G10". Cinq pays qui avaient statutairement le droit à un siège pour eux seuls au conseil d'administration (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni) doivent être rejoints par cinq autres (Chine, Italie, Brésil, Inde, Russie). Les 177 autres pays se partagent 14 sièges. La Chine doit passer de la place de 6e pays le mieux doté en droits de vote, à celle de troisième.

Par ailleurs, les Européens ont accepté d'abandonner deux des neuf sièges qu'ils contrôlent. "Un effort immense" d'après Dominique Strauss-Kahn. Là encore, pour que ces réformes entrent en vigueur, il faudra passer par une longue procédure qui suppose des ratifications parlementaires, parfois longues à obtenir, y compris dans les pays les plus hostiles à la prépondérance européenne.

Le G20 s'est engagé "à travailler pour que ce soit achevé d'ici à l'assemblée annuelle en 2012", ce qui coïncide avec la fin prévue du mandat de Dominique Strauss-Kahn, en octobre de cette année-là.

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