Le dernier haut-fourneau de Lorraine arrêté aujourd'hui
ArcelorMittal a beau assurer que cette fermeture est "conjoncturelle, temporaire et provisoire". La promesse peut même avoir été relayée par le ministre de l'Industrie Eric Besson. Rien n'y fait.
Florange, ses habitants, ses salariés, ses élus, ont été pour longtemps échaudés, par la prolongation de l'arrêt d'un premier haut-fourneau (le P3), et la fermeture d'une autre usine Mittal, pas loin à Gandrange, il y a deux ans.
Résultat : samedi, près de 1.500 personnes ont défilé entre Hayange et Florange. Et tous les commerçants de la vallée ont baissé leur rideau pendant deux heures.
Les syndicats craignent que l'entreprise ne ruse pour supprimer in fine la filière liquide en Lorraine, au profit d'installations côtières plus rentables, comme Dunkerque ou Fos. Le PDG du groupe Lakshmi Mittal a effectivement annoncé la semaine dernière " un plan d'optimisation d'un milliard de dollars", en concentrant "la production sur les usines à plus bas coût".
En attendant, ce sont environ 1.100 salariés en CDI qui vont être mis d'office en chômage partiel. Sans compter les 400 intérimaires qui ont été remerciés, et un avenir très incertain pour 400 autres salariés travaillant en sous-traitance.
Cécile Quéguiner, avec agences
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