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Le déficit du budget de l'Etat français s'est creusé fin janvier, à 13,4 milliards d'euros contre 9,2 un an plus tôt

C'est ce qu'a annoncé mercredi le ministère du Budget, attribuant notamment ce creusement au décaissement d'une partie du prêt octroyé par la France à la Grèce en crise.Ce résultat tombe alors que le gouvernement doit annoncer mercredi 50 mesures supplémentaires, dans le cadre d'une réforme de l'Etat, censées générer 7 milliards d'économies.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Vue du ministère de l'Economie et des Finances (1/2/2005) (AFP / Bertrand Guay)

C'est ce qu'a annoncé mercredi le ministère du Budget, attribuant notamment ce creusement au décaissement d'une partie du prêt octroyé par la France à la Grèce en crise.

Ce résultat tombe alors que le gouvernement doit annoncer mercredi 50 mesures supplémentaires, dans le cadre d'une réforme de l'Etat, censées générer 7 milliards d'économies.

Parmi les mesures envisagées, figure une série d'audits d'institutions comme l'Opéra de Paris, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) ou France AgriMer, établissement public qui réunit les filières agricoles et de pêche, précise un rapport du ministère dont l'AFP a reçu copie.

D'autres audits porteront sur l'action extérieure de l'Etat, la formation initiale des fonctionnaires ou les externalisations de services effectuées par les ministères. La procédure de recouvrement de la taxe d'apprentissage tout comme le pilotage du crédit d'impôt développement durable seront également passés au crible.

Le déficit s'aggrave à cause de la Grèce, selon Bercy
Le déficit du budget de l'Etat français s'est creusé fin janvier 2011, à 13,4 milliards d'euros contre 9,2 fin janvier 2010, selon le ministère du Budget.

Toutefois, le ministère des Finances juge la comparaison avec l'exercice précédent "peu significative". Explication: l'évolution d'une année sur l'autre s'explique essentiellement, pour Bercy, par le décaissement d'une nouvelle tranche (pour 1,4 milliard) du prêt octroyé à la Grèce d'une part.

Par ailleurs, le déficit s'est creusé en raison de la "mise en oeuvre anticipée" de mécanismes de concours financiers aux collectivités territoriales, destinée à leur assurer "une garantie de ressources en trésorerie et éviter toute perturbation liée au nouveau régime de la taxe professionnelle", poursuit le ministère.

Au 31 janvier, les dépenses totales atteignent 26,3 milliards d'euros contre 27,3 milliards un an plus tôt, une évolution "conforme à la prévision de loi de finances pour 2011", selon le ministère. Les recettes fiscales nettes sont en progression d'une année sur l'autre. Elles s'établissent à 20,5 milliards contre 20 milliards fin janvier 2010. "Cette évolution positive est cependant encore peu significative en ce tout début de gestion", souligne Bercy.

Les comptes spéciaux (hors compte d'avances aux collectivités locales) enregistrent, eux, un décaissement de 1,4 milliard d'euros, opéré sur le compte de concours financier "prêts à des États étrangers", au profit de la Grèce. "Ce versement résulte du report à 2011 de la dernière échéance de prêt 2010 qui devait être mobilisée en décembre dernier par la Grèce", précise le ministère du Budget.

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