Le constructeur va être repris par le français Baelen Gaillard Industrie (BGI), allié aux allemands ConEnergy et Kohl
La décision a été prise mercredi par le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres).
Le groupe franco-allemand, donné favori (il avait les faveurs des salariés et de l'administrateur judiciaire), était en concurrence avec le fonds d'investissement malaisien Delamore and Owl Group Companies.
La nouvelle société aura pour nom "Mia véhicules électriques", rappelant ainsi le prototype fabriqué par Heuliez . 485 personnes conserveront leur emploi, mais 127 postes seront supprimés. Les premières lettres de licenciement devraient partir le 11 juillet, a-t-on indiqué de source syndicale.
BGI, société industrielle et familiale, reprendra l'activité d'emboutissage. ConEnergy, société de services dans le secteur de l'énergie, associé à Kohl, qui évolue dans le secteur de la santé, s'occupera de la partie véhicules électriques.
Réactions politiques et syndicales
"C'est un des plus beaux jours de ma vie politique", a indiqué Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes présente mercredi au tribunal de commerce, avant de se rendre à Cerizay, siège d'Heuliez, pour s'entretenir avec les salariés. De son côté, le ministre UMP de l'Industrie, Christian Estrosi, a salué la décision du tribunal de commerce comme "une très bonne nouvelle". Il s'est dit "très rassuré" en insistant en particulier sur la préservation des activités du constructeur automobile et le sauvetage de 481 emplois. Il devait se rendre sur place mercredi en début d'après-midi.
"Heuliez est sauvée c'est le plus important. Nous avons une certaine déception, toutefois, car ce n'est pas une reprise globale des salariés et l'usine va être coupée en deux", a indiqué Gilles Bineau, délégué syndical CFDT, majoritaire chez Heuliez . De son côté, un autre délégué CFDT, Claude Point, secrétaire du CE, a indiqué que des suites judiciaires contre Petiet (Bernard Krief Consulting), le précédent repreneur qui n'avait pas honoré ses promesses, allaient être étudiées. "Ce dernier est le responsable de la situation et il faudra qu'il paye", a-t-il dit.
Le groupe franco-allemand succède au groupe français Bernard Krief Consulting spécialisé dans le conseil aux entreprises et nommé le 8 juillet 2009 à la tête d'Heuliez après un plan social et 400 licenciements. Mais BKC n'a pas apporté l'argent promis. Et l'entreprise, 600 salariés, en grosses difficultés financières, à du se déclarer en cessation de paiement puis être placée de nouveau, le 21 mai 2010, en redressement judiciaire, espérant ainsi trouver un nouveau repreneur pour éviter la disparition totale.
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