Le constructeur automobile français a déclaré qu'il se séparerait d'ici à 2012 de 10% de ses effectifs européens.
5000 emplois de structure (commerce, marketing, informatique et recherche et développement) et 1000 postes en production sont concernés. Cette annonce intervient dans le cadre d"un plan de réductions des coûts à hauteur de 800 millions d"euros pour 2012.
A l'occasion d'un comité de groupe européen, PSA a annoncé la suppression de 800 postes d'intérimaires en France d'ici fin 2011. Le constructeur va également supprimer 1000 postes en production en 2012 en Europe sous la forme de plans de départs volontaires
Ce programme de diète décidé par le constructeur automobile français résulte de ses mauvais résultats sur le marché européen au troisième trimestre 2011. Le chiffre d'affaires de sa division automobile, la plus importante, a reculé de 1,6% à 9,3 milliards d'euros à cause de "l'intensification de la guerre des prix" en France et de la perte d'un volume de production de 45.000 véhicules en septembre à cause de difficultés d'approvisionnement de la part de son fournisseur.
Alors que jusque-là PSA tablait sur un résultat opérationnel courant pour sa branche automobile « nettement positif », celui-ci est désormais estimé « proche de l"équilibre », selon les explications fournies mercredi par le directeur financier de PSA Frédéric Saint-Geours.
PSA va donc devoir faire davantage d"économies. En 2009 déjà, un plan de réduction des coûts de 3,7 milliards d"euros sur trois ans avait été mis en place par le groupe, auquel viennent désormais s"ajouter les 800 millions d"euros visés pour 2012. M. Saint-Geours a d'ores et déjà averti que "tous les effectifs pourraient être concernés", c'est-à-dire aussi bien les intérimaires que les salariés du groupe.
Le ministre de l"Industrie a réagi à cette annonce mercredi et annoncé qu"il allait s"entretenir avec le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, sans toutefois préciser l"heure et la forme de cet entretien. « L'annonce de ce plan est quelque chose de scandaleux, alors que la situation financière de l'entreprise est bonne », a pour sa part dénoncé Bruno Lemerle, délégué CGT. « Il n'y a pas de raison d'aller vers des suppressions d'emploi », a-t-il jugé, ajoutant que « les conditions de travail sont déjà assez surchargées comme ça, on n'a pas besoin d'une réduction des effectifs ».
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