Lancement chaotique de la BPCE, le 2ème groupe bancaire français

Le nouveau groupe bancaire BPCE qui réunit Caisse d’épargne et Banque Populaire officialisera sa création ce lundi. Avec 8000 agences et quelque 110 000 salariés, la BPCE constitue le deuxième groupe bancaire de France. Mais à peine créée, la nouvelle structure fait déjà l’objet de plusieurs polémiques.

Hier samedi, la cour d’appel de Paris a refusé de valider le projet de fusion en Ile-de-France, précisant que le personnel n’en avait pas été informé dans de bonnes conditions. Une décision prise alors que les assemblées générales des deux groupes bancaires ont validé vendredi le nouveau projet. La cour d’appel de Paris évoque notamment des “généralités quant à la description du projet” et l’absence totale de situation prévisionnelle de l’emploi.

Un groupe plombé par sa filiale Natixis

Dans un arrêt en référé rendu public, la cour évoque l’échec de la filiale Natixis appartenant au groupe. Cette dernière, déficitaire, a déjà perdu 4,6 milliards d’euros depuis début 2008 et ce malgré la réinjection, la même année, de neuf milliards d’euros par l’Etat. La rumeur d’une nouvelle intervention de l’Etat a d’ailleurs agité les marchés financiers cette semaine. Une solution démentie fin mai par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.

L’Etat est à ce jour très présent dans le groupe BPCE, détenant environ 16% de son capital. Une participation qui devrait être rachetée dans les cinq ans par le groupe.
L’Elysée était même intervenu en mars 2009 en nommant son Secrétaire général adjoint, François Pérol, à la tête du nouveau groupe.

Banque Populaire et Caisse d’épargne avaient lancé leur fusion en octobre 2008.

Camille Gignac, avec agences