Lactalis "est très affecté par des prix concurrentiels"
Des producteurs de lait de Bretagne, de Normandie et des Pays de la Loire sont appelés à manifester ce lundi devant le siège de Lactalis, à Laval. Ils reprochent au groupe laitier de ne pas les rémunérer suffisamment. Le porte-parole de la société, Michel Nalet, ne ferme pas la porte à des discussions sur les tarifs, mais il appelle les producteurs à prendre en compte la réalité du marché européen.
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Un appel au calme
Actuellement, les exploitants sont payés 256 euros les 1.000 litres de lait. Ils réclament 100 euros de plus. La Fédération nationale des producteurs de lait appelle les exploitants à manifester devant le siège de l'entreprise Lactalis à Laval, en Mayenne, pour dénoncer des prix qui ne leur permet pas de vivre de leur production. "Ce prix est un prix qui a été décidé uniquement sur cette période estivale" , a expliqué Michel Nalet, porte-parole de Lactalis. "Le prix du lait ne s'apprécie pas sur deux mois mais sur une année et rien ne dit que ce prix va rester sur ce niveau-là " a-t-il ajouté. La Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDESA) de la Mayenne promet une action dans la durée si les négociations ne sont pas rouvertes. "Nous n'avons jamais eu l'idée de bloquer toute discussion. Mais on ne peut pas à la fois guerroyer et demander une rencontre. Que les choses se passent raisonnablement. Nous sommes prêts à discuter avec les organisations de producteurs" a prévenu Michel Nalet.
Un contexte d'excédents
Le porte-parole de Lactalis alerte les producteurs sur la réalité du marché. "Aujourd'hui, nous avons aussi à faire face à une crise de surproduction, un environnement économique très concurrentiel" explique Michel Nalet.
Le prix d'achat du lait varie d'un industriel à l'autre et Lactalis fait partie de ceux qui achètent au plus bas. Le porte-parole de Lactalis s'en est expliqué. "Notre groupe a proportionnellement beaucoup plus d'excédents à traiter. Ils sont commercialisés sur des bases de prix du lait autour de 220 euros les 1.000 litres, alors que nous sommes sur des prix d'achat aux producteurs à 260. Pratiquement 50% de nos volumes sont soumis à cette concurrence européenne internationale. Notre groupe est très affecté par des prix concurrentiels. "
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